Franc congolais : des nouvelles séries de coupures sur le marché dès août

La démarche de la BCC constitue l’une des deux phases d’une vaste opération de révision fiduciaire de la monnaie nationale. Après la mise en circulation à partir du mois d’août, il est prévu une seconde phase comprenant un échelonnement du reste de la nouvelle série des billets sur l’année 2019, à travers des émissions de remplacements. Outre la sécurité de la monnaie nationale, cette opération très sensible participe également à la stabilité du cadre macro-économique.

D’emblée, il n’y a pas à s’inquiéter sur les motivations, la procédure et même la finalité d’une telle opération. En effet, on se rappelle la méfiance du public sur les coupures de 5 000 Francs congolais (FC) après des rumeurs persistantes sur des faux billets en circulation. Cette situation déplorable a affecté cette coupure de 5 000 FC au cours du premier trimestre 2017, précise la BCC. Les nombreux démentis de l’autorité monétaire n’ont pas permis de décrisper la situation rapidement, au point d’empêcher la circulation normale de ce billet. Des poches de résistance sont signalées ci et là dans la capitale et même à l’intérieur du pays. La BCC va plus loin en parlant de la multiplication des attaques des contrefacteurs contre la monnaie nationale.

Dans son dernier communiqué officiel, la BCC commence ainsi par confirmer la circulation prochaine d’une nouvelle série des coupures de 500, 1 000 et 5 000 FC. Par ailleurs, rassure-t-elle, cette annonce officielle faite en juin  traduisait une volonté de faire coïncider la date de l’accession du pays à la souveraineté internationale et nationale au lancement de la première et deuxième série des billets du FC. Il s’agit des billets émis depuis six ans pour la seconde série et près de vingt ans pour la première. Dès lors, la décision de retoucher les billets intervient légalement après le début de leur utilisation. Une telle initiative s’explique par une volonté manifeste de contrer les tentatives de contrefaçon. Cela devrait conduire nécessairement à l’adoption de nouveaux éléments de sécurité.