France : Capcos lance la dynamique de la solidarité internationale pour la diaspora congolaise

Samedi 23 septembre, en présence des représentants des associations amies et du Forim, la Coordination d’appui aux projets de solidarité internationale pour le Congo-Capcos- a mis en avant le retour d’expériences, les idées et points de vue sur la thématique du « Codéveloppement », de la « Coopération et de la solidarité internationale », dans une atmosphère sereine et constructive.

Puisqu’il était question de coopération, l’assistance venue nombreuse s’est prêtée à l’écoute de Astrid Frey sur le rôle et retour d’expérience du Comité français de la solidarité internationale CFSI. Ce comité présent au Congo mène, depuis 2008, un programme ambitieux et innovant appelé « programme concerté pluri acteurs ». Financé par l'Agence française de développement, le ministère du Plan au Congo, les membres du PCPA-Congo et les donateurs du CFSI qui a la particularité de rassembler près d’une centaine d’organisations congolaises et françaises. Il soutient des projets concrets proposés par ces organisations (plus de 68 projets depuis 2008), facilite leur mise en réseau et favorise la rencontre avec les pouvoirs publics locaux ou nationaux pour la mise en œuvre de politiques de lutte contre la pauvreté plus efficaces et plus proches des besoins réels de la population.

Au plus près des populations, le Réseau des Associations de solidarité international pour le développement du Congo (Rasidc) a présenté son retour d’expérience à la 8^e édition de la foire du terroir de la Bouenza qui s’est déroulée du 11 au 13 août derniers, à Madingou. En appui de séquences vidéo, Ernest Moussoki, délégué général de Capcos, a expliqué la progression du partenariat innovant porté par des migrants, qui est devenu pérenne dans ce département. Ce partenariat repose sur trois grands piliers : la diaspora congolaise de France (via le Rasidc); le conseil départemental et les maires de la Bouenza. Il intégrera désormais la nouvelle association de représentation des producteurs de la Bouenza. La 9^e édition prévue en 2018, prendra en compte les différentes demandes des éventuels participants des départements voisins.

Pour Fidèle Bayakimissa, du Groupement des coopératives agropastorales de Moulenda (Gdcam Nord Europe), le témoignage a porté sur l’hydro-électrification rurale. Ce projet innovant a permis aux populations rurales de la contrée de Moulenda, dans le Pool, de bénéficier de l’électrification des places publiques, du dispensaire et du collège. Depuis les Hauts-de-France, l’association suit de près la réalisation de ce projet porté par la diaspora, impliquant la coopération entre la France et le Congo. Il est prévu, le 27 septembre à Brazzaville dans les locaux de l’ambassade de France, un atelier de démonstration de cette nouvelle technologie.

Pour le trait d’union entre « le vivre-ensemble » ici en France et la solidarité internationale là-bas au Congo, Léo-Cady Kakama, présidente de l’association « Kakama Accroche-Toi », tisse cette relation au quotidien. Cela commence par la mise en place d’une brocante ici, en République française, pour le financement des actions en partenariat avec la mairie d’Epinay-sur-seine en région parisienne, et se poursuit par l’accompagnement de jeunes cinéastes et des familles dans le projet agricole solidaire au Congo. La présidente de l’association, domiciliée à Epinay-sur-seine, a exposé sur le retour d’expérience à partir de vidéos réalisées par de jeunes cinéastes sur la conscientisation sur la dépollution du cheveu crépu pour revigorer au naturel.  

Les exposés ont suscité l’adhésion, l’admiration des participants et surtout l’envie de « continuer la réalisation de nos projets au Congo », ont-ils commenté. Des prémices de structuration de la dynamique de la diaspora congolaise que saluent le vice-président du Forim Moussa Konaté et Chrysostome Grégoire Kounga, représentant du Collectif des organisations de solidarité internationale issues de migrations en Bretagne (Cosim). Tour à tour, chacun d’eux, au nom de leur président Thierno Camara, a insisté sur le rassemblement des Congolais en respect des institutions, pour parler d’une « même voix », en vue de renforcer les échanges entre le pays d’accueil et celui d’origine, afin de contribuer à son développement. « C’est en s’unissant que la diaspora congolaise gagnera en notoriété pour devenir le vrai et unique interlocuteur des institutions », a précisé le vice-président.

Un réel moment de qualité consacré à la convivialité qui s’est achevé par le mot de Christian Milébé Vaz (coordinateur du comité des représentants de la Capcos), au cours duquel il a insisté sur l’appui des amis du Congo désireux d’inscrire dans la durée la coopération franco-congolaise. « Par exemple, c’est le cas des élus du département des Yvelines qui ont initié une coopération décentralisée avec le département de la Cuvette », a-t-il indiqué.

C' est une solidarité ouverte à toute la diaspora congolaise sans exclusive.