Francophonie : Abdou Diouf et Macky Sall s'activent pour la réussite du sommet de Dakar

Mardi 25 Novembre 2014 - 15:00

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A Paris, le secrétaire général sortant de la Francophonie, Abdou Diouf a reçu, le 21 novembre, le président du Sénégal, Macky Sall, à la veille du XVe sommet de la Francophonie qui se tiendra à Dakar les 29 et 30 novembre.

Les échanges entre les Sénégalais Abdou Diouf et Macky Sall ont porté sur les préparatifs du XVe sommet de la Francophonie que leur pays aura l'insigne hon, la situation internationale et régionale, notamment dans l’espace francophone.

A Dakar, il sera question entre autres de la désignation du nouveau secrétaire général de la Francophonie, qui compte 57 Etats membres, et 20 pays observateurs, qui seront joints bientôt par le Mexique, le Costa Rica et le Kosovo. Connue jusqu’alors d’organisation chargée de coopération dans le développement et de soutien à la langue française, grâce à son secrétaire général sortant, Abdou Diouf, l’OIF a gagné en poids politique, par une diplomatie d’influence, accompagnant les crises et sorties de crises africaines. Ce qui  a finalement fait de l’OIF un acteur important dans les relations internationales, et un relais de choix entre les pays du Nord et ceux du Sud.  

Quatre, voire cinq candidats pourraient sont en effet en lice pour  succéder Abdou Diouf. Il s’agit du Congolais Henri Lopes, du Burundais Pierre Buyoya, de la Canadienne Michaelle Jean, du Mauricien Jean Claude De Letrac et éventuellement, l’Equato-guinéen Agustin Nze. Pour les Africains, un Secrétaire général non africain serait perçu comme une défaite diplomatique pour ce continent devenu quasiment une source potentielle pour l’avenir de la Francophonie, de par sa croissance économique et ses ressources humaines. L’Afrique comptera 85% sur les 700 millions de francophones qu’attend l’organisation d’ici 2050. D’autre part, le continent, terre de naissance de la Francophonie moderne, bénéficie d’un accord tacite qui lui donne d’office le poste de secrétaire général de la Francophonie. La rupture de cet accord pourrait être mal perçue par la société civile africaine, celle-là même qui fait de la langue française, désormais une langue africaine, une langue de fraternité  entre ses peuples.

 

Noël Ndong