G5 Sahel : Ouagadougou va abriter le siège du Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alertes précoces

La décision de l’implantation à Ouagadougou de ce centre d’alertes précoces vise à renforcer la sécurité dans les pays de la région. Elle révèle aussi la conscience des chefs d’État du G5 Sahel que le Burkina Faso est devenu désormais une cible privilégiée pour les groupes djihadistes. L’attaque terroriste menée, à la veille du sommet du G5 Sahel  à Ouagadougou, faisant quatorze morts, en est la plus récente illustration. Il s’agit de l’une des attaques les plus meurtrières dans ce pays, considéré par les groupes islamistes armés comme le maillon faible de la région. La riposte burkinabè a été vive, l’armée ayant annoncé l’élimination de 146 terroristes dans le Nord du pays. Mais il faut davantage de moyens financiers et logistiques pour venir à bout de groupes djihadistes qui essaiment dans la zone du Sahel. La force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) attend toujours l’aide de 400 millions d’euros promise par les pays donateurs pour devenir totalement opérationnelle. Seuls 275 millions d’euros ont été mobilisés jusqu'à présent, pour cette force régionale de 5000 militaires, ayant pour mission de lutter contre les groupes terroristes dans la région.