G5 Sahel : Paris et Berlin annoncent des financements additionnels

Lundi 26 Août 2019 - 14:30

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Face à l’extension de la menace terroriste, la France et l’Allemagne ont annoncé, le 25 août, au cours d’une conférence de presse conjointe à Biarritz, un soutien plus important à la force G5 Sahel.

Pour venir en aide aux pays du Sahel, les deux pays ont appelé à un nouveau partenariat « élargi » aux pays voisins de la région. Emmanuel macron a expliqué au cours de son allocution des « rallonges » et des « financements additionnels » plaidant pour un « double moteur : sécurité et développement ». Ces fonds supplémentaires serviront à financer le développement de la région du Sahel pour « pouvoir la stabiliser ».

Beaucoup de pays de la Cédéao sont touchés de près ou de loin par l’instabilité au Sahel. Au sommet du G7, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont évoqué l’importance de mieux armer et mieux former les militaires et policiers de la région, afin de redéfinir le « périmètre de sécurité » compte tenu de l’évolution terroriste.

En clair, la France et l’Allemagne souhaitent associer les pays du golfe de Guinée, notamment le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Ghana, aux efforts du G5 Sahel.

Un aspect qui sera débattu en septembre à Ouagadougou lors d’un sommet de la Cédéao qui penchera sur la création d’une large coalition militaire englobant les Etats du G5 et quelques-uns de leurs voisins.

Cependant, le président ivoirien, Alassane Ouatarra, a déjà plaidé pour « une synergie » entre G5 Sahel, Cédéao et Afrique centrale, évoquant même la participation du Cameroun. De son côté, le président Kaboré du Burkina Faso, invité au G7, a rappelé l’importance de trouver une solution politique à la crise libyenne, indissociable de l’insécurité au Sahel.

« C’est une gangrène qui se propage et nous avons estimé qu’il était important que l’ensemble des partenaires trouvent une solution à la question libyenne qui nous permette de freiner la progression du terrorisme non seulement dans le Sahel mais aussi dans les pays côtiers qui nous environnent », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré

Pour Angela Merkel, pas question toutefois d’envoyer plus de soldats dans la région. Environ deux cents militaires allemands soutiennent déjà la mission des Nations unies au Mali. Pour l’instant, la France et l’Allemagne cherchent encore à convaincre d’autres bailleurs de fonds et pas seulement au sein du G7 à s’engager en faveur de ce nouveau partenariat pour le Sahel.

Pour le chercheur Mahamadou Sawadogo, spécialiste des questions de sécurité au Burkina, le G5 est arrivé à un tournant de son fonctionnement. Et ces changements sont « inévitables ».

Josiane Mambou Loukoula

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