G5 sahel : reprise effective des opérations de la force conjointe

Lundi 4 Février 2019 - 12:31

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En prélude au sommet des chefs d’État qui s’ouvre le 5 février à Ouagadougou, au Burkina Faso, le commandant de la force militaire régionale, le général mauritanien, Ould Sidi Hanana, a assuré que les activités ont redémarré depuis le 15 janvier.

« Nous avons mené trois opérations dans les différents fuseaux du centre, de l’ouest et de l’est », a déclaré, le 3 février, le général Ould Sidi Hanana. « Ces opérations qui ont commencé depuis le 15 janvier (...) se passent dans de bonnes conditions et elles vont se poursuivre par la suite », a-t-il précisé. Tout en regrettant les attaques qui ont continué en dehors de la zone d’actions de la force conjointe, le commandant du G5 Sahel a souligné que « dans les fuseaux où la force a travaillé, il n’y a pas eu d’attaques terroristes ».

De son côté, la présidente du conseil des ministres, Aïchatou Boulama Kane, qui s’exprimait à l’issue d’un conseil des ministres des pays membres du G5 sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Niger et Burkina Faso), tenu le 2 février, s’est réjouie de l’action actuelle de la force régionale. « Nous avons aujourd’hui un G5 sahel qui est en train d’atteindre véritablement ses objectifs (…). Notre force conjointe est véritablement opérationnelle. Nous avons fait des avancées dans le cadre de la composante police, de la composante renseignements », a-t-elle souligné, avant d’ajouter : « C’est une question de mobilisation des financements qu’il faut régler, particulièrement le financement de la force du G5 Sahel ».

Lors de cette réunion préparatoire des ministres de la Défense, qui se voulait un cadre de bilan de mandat de la présidence du Niger avant de passer le témoin au Burkina Faso, le ministre nigérien de la Défense, Kalla Moutari, a reconnu l’ampleur du travail qui reste à faire.

« Beaucoup d’acquis ont été enregistrés par le G5 Sahel sous la présidence du Niger », a-t-il déclaré. « La présidence en exercice de mon pays qui s’achève dans quelques jours a été marquée par plusieurs avancées significatives dans le domaine qui nous concerne », a-t-il poursuivi, saluant au passage l’implication des acteurs à tous les niveaux, y compris les partenaires. Parmi les acquis enregistrés, il a cité le déploiement du personnel au niveau des postes de commandement, la validation de documents-cadres, l’organisation de rencontres. S’y ajoutent la mise en place de mécanismes visant à garantir le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire en partenariat avec le Haut-commissariat des Nations-unies aux droits de l’homme, le démarrage des activités du collège de défense du G5 Sahel et l’achèvement d’une session de formation des formateurs.

Le ministre burkinabè de la Défense, Chériff Sy, a, pour sa part, évoqué les difficultés rencontrées par la force régionale. « L’année 2018 a été particulièrement difficile pour notre espace sur le plan sécuritaire, avec l’évolution des modes d’action des groupes armés terroristes et leur impact sur le développement économique et social de nos nations », a-t-il affirmé.

Les conclusions de la réunion des ministres de la Défense du G5 Sahel devront permettre aux chefs d’Etat de pouvoir orienter au mieux la marche de l’organisation sur le plan sécuritaire, dans un contexte particulièrement préoccupant pour les pays concernés.

Le G5 Sahel, lancé en 2015 avec l’appui de la France, a réactivé en 2017 son projet de force conjointe qui tardait à démarrer ses opérations et à mobiliser les quatre cent quatorze millions d’euros promis lors de la conférence internationale des donateurs de février 2018.

Depuis lors, soit en un an, la force a atteint quelque 80% de ses effectifs prévus de cinq mille militaires et mené six opérations avec l’appui direct et logistique de Barkhane, sans réel impact sur le terrain, où elle n’a pas encore été au contact des djihandistes.

 

 

Nestor N'Gampoula

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