Gabon : l'UE appelle les acteurs politiques à éviter les violences avant la présidentielle

Vendredi 29 Juillet 2016 - 13:50

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A l’approche de l’élection présidentielle du 27 août, pouvoir et opposition multiplient les escarmouches, laissant craindre une campagne tendue dans ce pays. Devant cette situation, la représentante de la Mission d'observation électorale de l'Union européenne au dans ce pays a appelé les acteurs politiques à privilégier la voie du dialogue pour régler leurs différends.

L’observatrice en chef, la Bulgare Mariya Gabriel, a, lors d’une conférence de presse pour le lancement de la mission européenne au Gabon, demandé à la classe politique de tout faire pour « éviter tout acte de violence ou toute forme de provocation ». Soulignant qu'il « en va de leur responsabilité commune », elle a dit que « les forces de l'ordre se doivent aussi d'agir avec retenue » dans ce contexte.

« Les récents incidents qui ont donné lieu à des actes de violences sont inquiétants. La campagne électorale doit se faire dans un environnement apaisé ou les libertés fondamentales - la liberté d'expression, d'association et de rassemblement - sont pleinement respectées », a déclaré la députée européenne.

S’adressant particulièrement aux autorités gabonaises, Mariya Gabriel leur demandé « de garantir la transparence du processus électoral à tous les niveaux, qui est la clé afin que tout le monde accepte les résultats finaux de l'élection ».

Ces appels au gouvernement et aux partis d’opposition valaient la peine lorsqu’on sait que tout récemment, un rassemblement pacifique de quelques centaines d'opposants à Libreville a été violemment dispersé à coups de grenades lacrymogènes par les forces de l'ordre. Il s’en est suivi la décision de la Cour constitutionnelle du Gabon qui a rejeté les recours introduits par trois opposants contre la candidature à la présidentielle du chef de l'Etat sortant, Ali Bongo Ondimba, qu'ils accusent d'inégibilité. Une situation qui s’est aggravée au moment où un collectif d’avocats a dénoncé la « détention arbitraire » de plusieurs syndicalistes arrêtés le 9 juillet en marge d'un meeting pro-Bongo, et réclamé leur libération.

Notons que c’est à l’invitation du gouvernement gabonais que vingt-deux observateurs européens vont être déployés dans les jours qui viennent dans les provinces du pays et plus d'une cinquantaine au total pendant le scrutin. Et selon Mariya Gabriel, ces observateurs auront accès à toutes les étapes le jour du scrutin, notamment l'ouverture des bureaux de vote, le vote lui-même, et le dépouillement des résultats.

Nestor N'Gampoula

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