Gambie: Yahya Jammeh promet de céder le pouvoir

Samedi 21 Janvier 2017 - 13:45

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Alors qu’il refusait auparavant de céder le pouvoir à Adama Barrow, après cette longue tractation, ainsi que plusieurs échanges de dernière minute avec les médiateurs internationaux et devant la menace d’une intervention militaire ouest-africaine, l’ancien président de la Gambie, Yahya Jammeh, a accepté de quitter le pouvoir. Il l’a annoncé, le samedi 21 janvier à la télévision nationale.    

« J’ai décidé aujourd’hui en conscience de quitter la direction de cette grande nation, avec une infinie gratitude envers tous les Gambiens », a déclaré Yahya Jammeh.

En effet, malgré sa défaite à l’élection présidentielle du 1er décembre dernier, dont il contestait les résultats, l’ancien président gambien qui a dirigé le pays depuis 1994 a, en outre, reconnu officiellement dans son discours que l’idée de quitter le pouvoir après plusieurs semaines de crise, qui a contraint beaucoup de peuple gambien à quitter le pays, relevait de sa seule décision.

« Malgré la très forte pression exercée par les dirigeants de l’Afrique de l’ouest sans oublier la menace de l’opération militaire ouest-africaine en territoire gambien, une opération actuellement suspendue dans l’attente des résultats de la médiation en cours, la décision de quitter le pouvoir relève de ma propre conscience. Et, cette décision n’a pas été dictée par quoi que ce soit sauf l’intérêt suprême du peuple gambien et de notre cher pays », a précisé l’ancien président gambien, avant d'insister sur l’examen et sa mise en place des conditions responsables et loyales de son exil.

Rassurant Yahya Jammeh pour sa sécurité, les dirigeants de cette médiation, notamment les présidents Alpha Condé (Guinée) et Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) ont signifié que la sécurité ainsi que la dignité de l’ancien président seront garanties.  

Encourageant, par ailleurs, le président élu, Adama Barrow, le secretaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a indiqué que le système des Nations unies est disposé à le soutenir avec son gouvernement dans leurs efforts afin de promouvoir la démocratie et réaliser le développement durable en Gambie. « Nous appuierons la décision historique de la Cédéao, avec l'appui unanime du Conseil de sécurité, de rétablir l'Etat de droit en Gambie afin d'honorer et de respecter la volonté du peuple gambien », a déclaré le secrétaire général de l’ONU.

Signalons que Banjul, la capitale gambienne, était déserte vendredi, dans l’attente du dénouement de la crise.

  

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