Gastronomie : le prix « Liboké d’ébène » dévoile de jeunes chefs congolais

Vendredi 20 Avril 2018 - 20:31

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La compétition organisée récemment par l’Association congolaise des jeunes cuisiniers (ACJC) sous le concept « Cuisiner et manger congolais est un droit et un devoir » a permis non seulement de découvrir des produits du terroir mais surtout a mis en valeur de jeunes chefs qui se sont distingués.

Le prix « Liboké d’ébène » a été organisé pour célébrer les dix ans de l’ACJC. Outre l’aspect concours, l’évènement a eu pour objectif de promouvoir et valoriser la cuisine congolaise et ses habitudes alimentaires et de rehausser l’image de cette cuisine. Le but, a souligné Honor Toudissa, responsable de l’ACJC et grand cuisinier professionnel, est de « pousser les Congolais, par le biais des cuisiniers, à cuisiner et manger les produis du terroir ».

Pour illustrer ce dessein, des compétitions culinaires ont eu lieu pendant toute la journée au restaurant La régis liboké à Poto-Poto, au sein de l’école des Sœurs. Trois catégories de challenge ont dévoilé des mets exceptionnels et de jeunes cuisiniers aux talents séduisants, devant des visiteurs hétéroclites et de personnalités administratives et politiques, à l’instar du ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique.

La bataille des écoles

La compétition a mis aux prises trois écoles de cuisine de Brazzaville : les écoles Saint-François-Régis, Jean-Paul II et Spécial Case Dominique. Elle a eu pour objectif de promouvoir l’excellence éducative en milieu des écoles de cuisine, une manière pour l’ACJC de rendre hommage à la diversité culinaire du Congo. Remportée par l’école Jean-Paul II, la compétition a permis aux élèves de démontrer, en trois épreuves, ce qu’ils ont appris dans la préparation d’entrées et de desserts. « Avec tous les légumes coupés, préparer une salade de votre choix, à servir avec la sauce mayonnaise que vous avez préparée, présentée et dressée dans deux assiettes identiquement », pouvait-on lire parmi les critères imposés par le jury fait de professionnels issus des grands restaurants de la place.

L’assiette de la maman congolaise

Le challenge qui s’est déroulé à l’extérieur devant des barbecues bien garnis de "liboké" en feuille de marantacée a opposé de jeunes cuisinières professionnelles ou amatrices âgées de 18 ans à 30 ans. Ici, les cuisinières ont préparé un plat de "liboké" de ngolo (poisson silure) avec les bananes plantains, le tout dans les feuilles de marantacée.

Le prix a été remporté par Ravelle Mayembo de l’ACJC. Avec cette distinction, elle est désormais membre de la « Team bana Liboké » et va suivre la même formation et un même encadrement que les autres membres du groupe. Elle pourra avoir la chance de représenter le Congo aux différentes compétitions internationales.

Le meilleur cuisinier professionnel

Fondée sur le guide international des compétitions de cuisine de la Fédération mondiale des sociétés des cuisiniers professionnels et l’Union africaine des cuisiniers, la compétition a opposé cinq chefs des hôtels Pefaco, Ledger Plazza et Radisson Blu, du restaurant Montagne Kojack et un indépendant. Ici, les critères ont été corsés.

Technicité, hygiène, harmonie et composition du plat, goût, originalité et présentation ont servi pour départager les chefs tous aussi habiles. Ils ont présenté chacun une soupe à base de poisson fumé, une entrée à base de safou, un plat de résistance fait de poisson salé et aubergines vertes et enfin un dessert à base de fruits de saison.

La médaille d’or a été remportée par le jeune chef Pascal Otattaud, de l’hotel Pefaco. « J’ai été attentif aux critères et je crois avoir mis mon ingéniosité au service de la cuisine congolaise. Nous avons une bonne cuisine, il suffit de la valoriser. Je suis fier de remporter ce prix », a-t-il souligné. Le prix « Liboké d’ébène » a, lors de la compétition dédiée à la pâtisserie, rendu hommage au grand pâtissier congolais, Jean Crispin Vinda Matingou, alias Me Pépé, décédé le 25 janvier 2018.

 

Quentin Loubou

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