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Mercredi 27 Mai 2015 - 12:50

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L’intérêt que présente le débat qui vient de s’instaurer à l’échelle nationale sur la gouvernance publique est d’obliger les acteurs politiques à se démasquer. Autrement dit, de façon moins brutale, à se ranger de façon claire dans le camp des conservateurs, dans le camp des progressistes, ou dans le camp des indécis.

Il est évidemment trop tôt pour dresser une carte définitive de la nouvelle géographie politique de notre pays, mais les discours que tiennent les uns et les autres à propos de l’organisation d’un référendum constitutionnel, de l’acceptation ou du refus de se rendre à l’invitation du chef de l’État, des manœuvres qui se déroulent en coulisse dans la perspective des consultations à venir permettent de se faire une idée assez juste des changements en cours dans la classe dirigeante congolaise. Tout indique, en effet, que le débat auquel nous assistons sur la rénovation des institutions de la République débouchera à très court terme sur l’émergence d’une nouvelle génération de leaders au sein des grandes formations politiques et que cela ne plaît pas à tout le monde.

Aussi convient-il, dans le moment présent, d’observer, avec une grande attention, les positions que prennent, au sein de la majorité comme au sein de l’opposition, ceux et celles qui tiennent présentement les rênes, mais aussi  ceux et celles qui ambitionnent plus ou moins ouvertement de leur succéder. Car, selon toute probabilité, les débats qui s’amplifient permettront aux plus ambitieux, aux plus ambitieuses, de  se positionner sur le devant de la scène.

Sans prétendre connaître le dessous des cartes, disons qu’il n’est pas impossible que ce soit précisément dans ce but qu’ait été initié le dialogue auquel nous assistons aujourd’hui. Amener les dirigeants et leurs challengers à prendre position pour ou contre la réforme des institutions n’est-elle pas la meilleure manière d’évaluer leurs motivations profondes ?

La preuve nous en a été donnée récemment par la menace du principal parti de l’opposition, l’UPADS, d’exclure de ses rangs les cadres qui répondraient positivement à l’invitation du chef de l’État. Aurait-il pris cette décision aberrante à tous égards car non démocratique si ses plus hauts responsables ne redoutaient pas de se voir supplantés à l’issue des échéances électorales à venir ?

 

Les Dépêches de Brazzaville

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