Génocide et crimes contre l’humanité : deux anciens bourgmestres rwandais comparaissent à Paris

11-05-2016 13:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le procès de deux anciens bourgmestres rwandais, Octavien Ngenzi et Tito Barahirwa, s’est ouvert le 10 mai devant la Cour d’assises de Paris.

Octavien Ngenzi et Tito Barahirwa sont jugés pour crimes, génocide et crimes contre l’humanité, suite aux  massacres perpétrés contre les tutsis en 1994.

Les Parties civiles, personnes physiques et associations, se sont félicitées de l’ouverture du procès « qui marque, après celui de Pascal Simbikangwa, une nouvelle étape importante dans la lutte contre l’impunité des auteurs du génocide commis contre les Tutsis au Rwanda, au cours duquel sont mortes près d’un million de personnes ».

Marie-Thérèse Mukamwezi, une rescapée du 13 avril 1994 se souvient du massacre de 300 Tutsis qui pensaient avoir échappé à la mort en se réfugiant dans une église. Elle tient pour responsables Octavien Ngenzi et Tito Barahirwa, qui ne nient pas les faits.

Pendant deux mois, dont 38 jours d’audience, 31 tonnes de procédures et plus de 90 témoins, deux comparses seront jugés pour « crimes contre l’humanité, génocide et pratique massive et systématique d’exécutions sommaires en application d’un plan concerté tendant à la destruction » des Tutsis.

La question de l’attitude de la force  française turquoise lors de ce génocide ne sera pas esquivée. Le général Jean-Claude Lafourcade,  chef de la Force, a été entendu en janvier dernier, comme témoin assisté. Il avait pris fait et cause pour l’armée française. Certains spécialistes pensent que les archives de l’Elysée pourraient apporter un éclairage intéressant. 

Noël Ndong

Notification: 

Non