Genre : formation des directeurs des études et de la planification en budgétisation sensible au Genre

Mardi 16 Juillet 2013 - 11:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

L’atelier qui s’est ouvert le 16 juillet à Brazzaville, vise à amener les participants à acquérir des connaissances et des compétences en matière d’intégration du genre dans les budgets en vue d’obtenir des résultats plus visibles et concrets

À l’initiative du ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, les directeurs des études et de la planification des trente-huit ministères renforcent depuis ce matin leurs capacités sur la budgétisation sensible au genre. Selon la ministre Catherine Embondza Lipiti, actuellement il est reconnu que la promotion de l’égalité des sexes et l’automatisation des femmes sont essentielles dans toutes les stratégies de développement pour l’éradication de la pauvreté et le développement humain.

La prise en compte, a-t-elle indiqué, de la notion d’équité entre les couches sociales dans le processus d’allocations budgétaires est indispensable dans les effets de réduction de la pauvreté. « Un budget sensible au genre est un outil d’efficacité économique. Il permet au pays de tirer profit de toutes ses ressources humaines afin de pouvoir rester compétitif, et encourage une utilisation plus rationnelle des ressources afin de réaliser l’équité entre les hommes et les femmes dans la perspective du développement humain durable », a souligné la ministre.

Elle a, par ailleurs, déploré le fait qu’en dépit de la création du ministère en charge de la Promotion de la femme et de l’élaboration du document de politique nationale genre, la mobilisation des ressources nationales destinées à soutenir les actions en faveur des femmes, demeure faible. D’où la nécessité d’intégrer l’approche genre dans les budgets sectoriels. Elle a également souligné que les questions de genre étaient au cœur de tout développement et nécessitaient une forte mobilisation des ressources tant humaines que matérielles et financières.

« Il va de notre intérêt à tous de prendre conscience du préjudice qu’occasionne l’adoption des budgets qui ne tiennent pas compte des spécificités hommes/femmes pour le développement de notre pays. Je sais compter sur votre participation active à ces assises et au partage d’expériences, surtout pendant cette période au cours de laquelle les budgets des différents ministères sont en cours d’élaboration », a indiqué Catherine Embondza Lipiti.

Le représentant par intérim du Fonds des Nations unies pour la population, Laurent Napoléon Assogba, a rappelé que l’intégration d’une perspective du genre dans un processus budgétaire était un moyen de rattacher la politique d’égalité entre les femmes et les hommes à la politique macroéconomique. Elle commence avec une analyse de l’impact du budget sur les femmes et les hommes et se poursuit avec une intégration du genre dans la planification budgétaire. « Je vous exhorte à prendre entière possession de cet outil car il vous sera utile pour soutenir les actions du gouvernement et la vision de son chef pour un développement humain durable du Congo et pour le continent africain », a-t-il invité.

À l’issue de cet atelier qui s’achèvera le 20 juillet, les participants seront sans doute en mesure de se familiariser avec les concepts, les principes et les approches pour l’intégration du genre dans les budgets et de développer une feuille de route du suivi du processus de la budgétisation sensible au genre.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Le présidium des travaux photo 2 : Les participants à la formation / crédit adiac