Gestion des forêts tropicales : la CNCEIB loue la position défendue par la RDC à l'ONU

Lundi 30 Septembre 2019 - 15:47

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La structure se réjouit du fait que le pays, par la voix de son président, Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo, a rappelé aux membres des Nations unies que ses forêts jouent un rôle important dans la régulation du climat à l’échelle planétaire, et qu’environ 1,6 milliard des personnes dans le monde, soit plus de 20% de la population mondiale, dépendent d'elles et des services écosystémiques qu’elles fournissent.

 La Coalition nationale contre l’exploitation illégale du bois (CNCEIB) a tenu, le 25 septembre, sa session extraordinaire inter organes. Elle a examiné les engagements de mise en œuvre des activités du programme 2019 ; les activités à réaliser pour le dernier trimestre, dans la perspective de contribuer à l’amélioration de la gouvernance forestière en République démocratique du Congo (RDC); et analysé le rapport de la mission du monitoring sur l’exploitation du bois dans la réserve de biosphère de Luki.

La CNCEIB a profité de cette rencontre pour analyser également l'adresse du chef de l'Etat, lors de la réunion sur l’Alliance pour les forêts tropicales, tenue le 23 septembre à New York, aux Etats-Unis. Elle a apprécié « à sa juste valeur, la prise de position » du président congolais, qui a rappelé notamment que les forêts de la RDC jouent un rôle important dans la régulation du climat à l’échelle planétaire, car disposant du complexe des tourbières tropicales les plus étendues de la planète, et qu’environ 1,6 milliard des personnes dans le monde, soit plus de 20% de la population mondiale, dépendent des forêts et des services écosystémiques qu’elles fournissent. Pour le cas de la RDC elle-même, environ 90% des ménages dépendent du bois-énergie pour leurs besoins domestiques. Ce qui constitue, selon cette structure, une menace pour la stabilisation du climat à l’échelle planétaire.

Face à cette menace, la CNCEIB a indiqué que la RDC, à l’instar d’autres Etats, a pris quelques initiatives au niveau national, dans le cadre de la réalisation de la transition énergétique en accélérant le développement et la promotion des énergies propres et renouvelables. Elle a cité, entre autres, le programme Jardins scolaires pour un milliard d’arbres d’ici à 2023 ; la sensibilisation de la jeunesse au respect de l’environnement ; la formation des cadres universitaires pour la gestion responsable de l’environnement ; la mise en place d’une charte nationale de l’environnement et du développement durable .

Des initiatives qu'elle a saluées, tout en recommandant expressément au gouvernement de la République de relancer, dans le meilleur délai, le processus d’élaboration de la politique forestière nationale et la révision du code forestier de 2002. Ce qui permettra, d'après la CNCEIB, de prendre en compte et de formuler des orientations stratégiques sur l’ensemble des thématiques s’inscrivant dans une perspective de gestion durable des ressources forestières et de la mise en œuvre de l’Accord de Paris de 2015. Elle exhorte également le pays à s’engager, avec des signaux forts, dans la lutte contre la corruption et la fraude dans le secteur forestier, afin d’endiguer l’exploitation illégale du bois d’œuvre et l’exportation des produits issus d’espèces protégées en vue d’améliorer la gouvernance forestière. La CNCEIB suggère aussi l'élaboration d'un agenda de travail pour la rédaction de la charte nationale de l’environnement et du développement durable, avec l’implication de toutes les parties prenantes.

Lucien Dianzenza

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