Gouvernance électorale : l’Union européenne ouvre les discussions avec le gouvernement congolais

Vendredi 20 Novembre 2015 - 16:45

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Dans la perspective des prochains scrutins politiques, l’Union européenne (UE) a entamé, le 20 novembre, des discussions avec le gouvernement congolais avant de les poursuivre prochainement avec les acteurs politiques de toutes obédiences.

Cette rencontre a permis aux membres du gouvernement congolais et aux ambassadeurs de l’Union européenne d’avoir des échanges approfondis sur l’évolution du processus démocratique au Congo, notamment les aspects liés au dialogue entre les acteurs politiques nationaux, à la gouvernance électorale et aux droits de l’Homme.

Au sujet du dialogue entre la majorité et l’opposition,  les deux parties ont reconnu la nécessité de restaurer la confiance entre les acteurs politiques congolais dans le but d’améliorer la gouvernance électorale qui permettra l’organisation des élections libres et transparentes.

Un autre point au menu des discussion : l’accès aux médias et la liberté d’expression. La partie congolaise, tout en rappelant la règlementation en vigueur qui favorise l’équité, a exprimé sa volonté d’apporter les améliorations nécessaires pour permettre aux acteurs politiques de tous bords de s'exprimer librement sur les médias publics. Le gouvernement s'est aussi expliqué sur les cas de décès et des personnes interpellées sur l’ensemble du territoire national, suite aux incidents survenus pendant la campagne référendaire.

Même si l’Union européenne semble avoir pris acte de la promulgation de la nouvelle Constitution, les deux parties ont jugé nécessaire de se concentrer sur l’avenir, en tirant les leçons du passé. Ceci, pour promouvoir et consolider la paix et la démocratie au Congo.

Phénomène bouleversant les équilibres des pays occidentaux, les migrations ont été évoquées au cours de ces discussions entre le gouvernement congolais et les ambassadeurs de l'Union européenne. Les deux parties ont déploré les drames engendrés dans l’espace européen, tout en relevant l’extrême urgence de bâtir une stratégie et un plan d’action concertés pour faire face à ce fléau et surtout de rechercher à en éradiquer les causes profondes, dont la plus plausible est l’état de  paupérisation des pays africains. Ainsi, les deux parties ont souhaité de ce fait  l’action de l’Union européenne en faveur de la paix et du développement de l’Afrique en général et du Congo en particulier.

Les délégations du Congo et de l’Union européenne ont exprimé leur satisfaction pour le niveau de coopération atteint entre les deux parties et ont, dans cet esprit, réitéré l’engagement de la renforcer davantage.

Notons que la partie congolaise était représentée par les ministres des Affaires étrangères, Jean Claude Gakosso, de la Communication, Thierry Lezin Moungalla, de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou ainsi que le président de la Commission nationale d’organisation des élections, Henri Bouka et le commissaire général du comité de suivi de la Convention pour la paix et la reconstruction du Congo, Marius Mouambenga.

La délégation de l’Union européenne, conduite par Mme Saskia De Lang, était composée des ambassadeurs des pays qui composent l'Union européenne entre autres : France, Allemagne, Portugal, Royaume-Uni, Italie, Belgique, etc.

    

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Une vue des deux délégations

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