Gouvernance : l’Assemblée nationale entend renforcer les systèmes de contrôle du gouvernement

Mardi 24 Décembre 2013 - 17:04

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Le président de l’Assemblée nationale, Justin Koumba, a invité les députés à renforcer, durant l’année 2014, les moyens de contrôle de l’action gouvernementale dans le but de disposer dorénavant, par exemple, de tous les projets contenus dans la loi de finances afin d’en évaluer périodiquement l’exécution

Il a formulé ce souhait à l’occasion de la clôture de la première session extraordinaire de la treizième législature. Session qui s’est achevée le 24 décembre au Palais des congrès de Brazzaville. Justin Koumba a, en outre, indiqué que cette façon de faire pourrait aider les députés à réaliser cet exercice de contrôle tant au niveau de leurs circonscriptions électorales  respectives qu’au niveau central par les rapporteurs spéciaux.

« Le renforcement des capacités des gestionnaires à tous les niveaux devrait être une priorité, étant donné les faiblesses ou insuffisances managériales constatées dans le pilotage de nombreux programmes et projets », a-t-il martelé avec insistance. C’est, a-t-il ajouté, à cette condition qu’il est possible d’apporter des réponses appropriées aux Congolaises et aux Congolais qui aspirent fort légitimement à des améliorations en matière de création d’emplois, d’éducation, de formation professionnelle, de couverture sanitaire et énergétique et également de production agricole.

Par ailleurs, le président de l’Assemblée nationale a rappelé aux députés que les bases essentielles de l’émergence d’une économie de développement avaient pour objectifs entre autres la modernisation et l’industrialisation, la réponse à la forte demande sociale et la lutte contre la pauvreté structurelle. Dans ce sens, a-t-il renchéri, la loi de finances 2014, qui vient d’être adoptée par le Parlement, s’inscrit pleinement dans cette perspective mais également l’ensemble des structures destinées à accompagner la gestion économique  du Congo, à savoir la Caisse des dépôts et des consignations, le Fonds national de développement économique et social, ainsi que le Fonds congolais d’investissement. Pour que ce dispositif produise les résultats escomptés en termes de bien-être des populations, a dit le président de l’Assemblée nationale, un certain nombre de conditions doivent être réunies. En l’occurrence, a-t-il ajouté, les politiques publiques sectorielles cohérentes, basées sur des programmes et des projets de développement socioéconomiques porteurs de progrès, telles qu’elles apparaissent dans la loi de finances, y contribueront sans nul doute.

« Mais, pour cela, les autorisations parlementaires circonscrites dans la loi de finances 2014 doivent être respectées ; les dérogations éventuelles devant être justifiées dans les conditions prévues par la loi organique portant règlement financier de l’État. La transparence, la traçabilité budgétaire et le sens des responsabilités doivent être les maîtres mots de la gestion publique », a-t-il conclu.

Roger Ngombé