Gouvernance publique: Sindika Dokolo se dit ne pas être intéressé par la gestion du pouvoir

Samedi 11 Mai 2019 - 14:45

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L’homme d’affaires congolais et collectionneur d’art a déclaré, au cours d’un récent échange avec sa base de Kinshasa, revenir au pays non pas pour faire la politique mais plutôt pour investir et ainsi contribuer à sa manière au développement de la RDC.

A Kinshasa depuis le 7 mai, Sindika Dokolo a conféré avec les militants de son mouvement citoyen « Le Congolais débout », le 10 mai, dans la salle Reine de la paix à Kinshasa. L’échange entre l’homme d’affaires congolais et sa base a permis de connaitre les vraies motivations de son séjour dans le pays, tout en rendant lisible son agenda de travail. Une chose est cependant sûre, c’est que le genre d’Edouardo do Santos n’est pas intéressé par la politique, encore moins par un poste ministériel quelconque.

Déjà, le fait de n’avoir postulé à aucun niveau de scrutin lors des élections de décembre 2018 renseigne mieux sur l’idéal que poursuit l’intéressé qui revendique publiquement son statut d’investisseur. C’est, d’ailleurs, dans ce cadre, a-t-il affirmé, qu’il est revenu à Kinshasa après plusieurs années passées en exil. « Pour avoir un meilleur pays, avoir une meilleure classe politique, il fallait que nous soyions de meilleurs citoyens. Nous sommes intéressés par la morale, par le civisme, par la culture et non pas par la gestion du pouvoir », a-t-il indiqué à ses partisans, avant d’enchaîner : « Mon souhait le plus cher est de pouvoir contribuer au développement de mon pays et de l’avancée de la qualité de vie des nos concitoyens. Oui, je suis là aussi en tant qu’investisseur ».   

Son discours est aux antipodes des relents politiques qu’il s’emploie, du reste,  à éviter. « Mon souhait le plus cher est de contribuer au développement de mon pays et à l’avancée de la qualité de vie des citoyens congolais », a-t-il dit comme pour fixer d’emblée les esprits sur ses vraies intentions. « La RDC est un océan d’opportunités, mais des opportunités sont délaissées et abandonnées parce que les valeurs qui ont jusqu’ici prévalues à la gestion de la chose publique ont été d’un intérêt personnel, la corruption, la mégestion. Je suis de ceux qui pensent que le Congo sera avant tout reconstruit par les Congolais. Quand vous avez un homme d’affaires congolais qui vient au Congo, c’est vrai qu’il va toujours développer des opportunités en fonction de là où c’est le plus intéressant pour lui. Mais, nous, ce qui nous anime, ce n’est pas seulement dans le sens de l’opportunisme, mais un amour de notre pays, une volonté de développer notre pays », a-t-il ajouté.  

Se réjouissant de l’alternance intervenue au pays avec l’avènement du nouveau pouvoir, Sindika Dokolo attend de lui une vision claire de conduite des affaires publiques par rapport aux priorités, aux axes et mécanismes susceptibles d’assurer l’émergence d’une nouvelle classe d’hommes d’affaires nationaux. « C’est dans ce cadre-là que je voudrais aller m’exprimer», a-t-il laissé entendre.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Sindika Dokolo

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