Gouvernement: le Plan national de développement 2018-2022 validé en Conseil de cabinet

Sous l’autorité du Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba, le Conseil de cabinet vient de valider le Plan national de développement (PND) 2018-2022. Visant la mise en œuvre des projets dans les différents secteurs de la vie pour les cinq prochaines années, ce plan a deux axes prioritaires. En effet, le premier est relatif à la valorisation du capital humain, avec un accent particulier sur l’enseignement, la formation afin de doter le Congo d’une élite de qualité et en nombre suffisant.

Selon le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, cet axe qui concerne tous les sous-secteurs de l’éducation porte sur la formation et la disponibilité du personnel enseignant en nombre et en qualité. Il s’agit également de la redéfinition des programmes scolaires, professionnels et universitaires pour la formation d’une élite responsable. L’autre volet porte sur les équipements et les infrastructures de qualité afin d’offrir aux uns et aux autres des bonnes conditions d’études et de travail. Sont également concernés dans cet axe, les ministères en charge de l’Education civique et de l’Education physique et sportive. « Il faut travailler sur la réforme des programmes de façon à faire en sorte qu’ils soient compatibles avec les défis que se fixe le Congo sur la qualité de la ressource humaine compétitivité, disponible aux exigences de l’émergence du pays », a-t-il expliqué à la presse.

Réduire les importations estimées à près de 600 milliards FCFA

S’agissant du second axe relatif à la diversification de l’économie congolaise, il concerne plus précisément l’agriculture au sens large : l’agroforesterie, la pêche, l’élevage. A cela s’ajoutent le tourisme et l’industrialisation. Commentant cet axe, le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Henri Djombo, a indiqué que ce plan prévoit la construction d’une agriculture moderne, productive, exportatrice et compétitive. Ceci en mettant en jeu des secteurs traditionnel et moderne avec la création des grandes fermes nécessitant une grande main d’œuvre.

« En fait, nous devons produire énormément de nourriture pour réduire la dépendance alimentaire parce que, comme on le dit, près de six cents milliards FCFA d’aliments sont importés chaque année. C’est une grande saignée par rapport aux finances congolaises. Il va falloir produire localement, augmenter l’offre locale, réduire nos importations pour créer plus d’emplois, des valeurs ajoutées locales pour assurer la souveraineté alimentaire congolaise », a-t-il souligné, précisant que toutes les filières sont prises en compte.

Le PND, un instrument au service de tous ! 

Coordonatrice du PND, la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ebouka-Babackas, s’est réjouie du fait que le travail élaboré par des experts en atelier a été validé avec l’accord de tous les autres membres du gouvernement. Interrogée sur le fait que le PND est validé au moment où le Congo attend de conclure un programme avec le Fonds monétaire international (FMI), elle a rappelé que cette institution a besoin que le gouvernement ait un cadre programmatique déterminant sa démarche pour le développement dans les cinq prochaines années.

« Le FMI nous a même félicités du fait que, malgré cette crise, nous soyons en train de sortir un produit qui donnerait satisfaction à tout le monde. Je le répète, le PND sera un instrument au service de tous : la population mais aussi nos partenaires qui viendront en sachant exactement dans quelle direction nous voulons aller », a répondu Ingrid Olga Ebouka-Babackas.