Grands lacs : augmentation de l’aide humanitaire de l’Union européenne en faveur des réfugiés burundais

La Commission européenne annonce, le 30 juillet, avoir mobilisé 4,5 millions d’euros d’aide humanitaire pour venir en aide au nombre croissant de réfugiés burundais installés dans les pays voisins estimé à plus de 175 000 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants. « Nous ne pouvons faire abstraction de la dégradation de la situation humanitaire au Burundi. Le nombre de réfugiés est en hausse depuis trois mois, ce qui est particulièrement préoccupant dans une région déjà fragile », a indiqué le commissaire européen chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides.

Cette aide humanitaire supplémentaire de l’UE permettra aux pays voisins, a souligné le commissaire européen chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, d’héberger les réfugiés et de satisfaire à leurs besoins les plus urgents. « C’est là un signal fort de la solidarité de l’UE envers les plus vulnérables, qui se trouvent dans une situation délicate échappant à leur contrôle », a déclaré Christos Stylianides, qui a, par ailleurs, salué « la généreuse hospitalité des pays de la région qui ont accueilli leurs voisins burundais ».

L’aide consacrée en priorité aux réfugiés burundais, a noté l’UE, s'élève à 9 millions d’euros depuis fin avril, lorsque leurs effectifs ont commencé à grossir. Alors que certains camps de réfugiés sont désormais surpeuplés et les risques sanitaires ne cessent d’empirer.

Le Rwanda, la Tanzanie, la RDC et l’Ouganda, rappelle-t-on, font face à des flux de réfugiés en provenance du Burundi depuis le mois d’avril. Ces départs sont motivés par des actes d’intimidation, de menaces et de craintes de violence.

La Tanzanie, principal pays d’accueil jusqu’ici, a déjà reçu quelque 80 000 réfugiés burundais. Elle est suivie du Rwanda, 71 158 refugiés, la RDC, 13 368 réfugiés, et l’Ouganda, 11 165 réfugiés.

Alors que parmi les besoins les plus urgents, les humanitaires ont identifié, la fourniture d’abris, d’eau et d’installations sanitaires, ainsi que les soins de santé, « afin de prévenir l’éventuelle apparition de maladies et d’épidémies, telles que le choléra ».