Guinée Equatoriale : le Tchadien Mahamat Kodo Bani impliqué dans le coup d'Etat manqué

Mardi 9 Janvier 2018 - 18:15

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D’après une enquête actuellement en cours, le gouvernement de la Guinée Equatoriale a confirmé, le 8 janvier, l’identité  de quelques assaillants dans le putsch manqué la semaine dernière dans ce pays, parmi lesquels, celle de Mahamat Kodo Bani.

Selon les révélations de l'enquête, Mahamat Kodo Bani est un ancien cadre de la Séléka, une coalition qui a renversé le régime de François Bozizé, en mars 2013. Le gouvernement tchadien, de son côté, a nié cette information qui implique son pays dans la déstabilisation d’un Etat de la sous-région, malgré l'existence de plusieurs faits révélateurs de cette accusation.

Cependant, pour soutenir sa position, la Guinée Equatoriale décrit Mahamat Kodo Bani comme un personnage embarrassant. Il porterait l’étiquette d’un mercenaire déjà connu, notamment pour avoir vendu ses services à beaucoup de groupes armés écumant le Darfour au Soudan, au Tchad et en Centrafrique.

Etayant les pistes de quelques exactions ménées par ce dernier, l’enquête guinéenne souligne également qu’en 2008, le présumé mercenaire  aurait rejoint la rébellion au Darfour pour combattre dans le rang de l’Union des forces pour le changement et la démocratie, qui se rebellait contre le régime du président tchadien, Idris Déby Itno. Par ailleurs, toujours dans la vente de ses services de destitution, Mahamat Kodo Bani  a regagné le groupe Séléka en Centrafrique depuis 2013.

« C’est au sein du groupe Séléka qu’il a commis des crimes graves. Parce qu'actuellement, il est pointé du doigt par de nombreuses organisations des droits de l’homme. Mais, c’est avec la chute de Djotodia que ce dernier a pu s’éclipser et refait surface cette fois-ci avec le putsch manqué en Guinée Équatoriale en fin d’année 2017 », précise la déclaration guinéenne, avant de signifier que les Centrafricains seraient aussi impliqués dans ce coup d’Etat manqué. Les autorités camerounaises auraient affirmé avoir arrêté des Centrafricains ainsi que des Camerounais et Équato-Guinéens parmi ces mercenaires. 

Notons que les gouvernants des pays auxquels leurs ressortissants ont été cités dans cette affaire ont tous réagi et dépêché leurs émissaires en Guinée-Equatoriale  afin d’en connaître la vérité.

 

 

 

 

 

 

 

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