Guinée Equatoriale : l’ONU apporte son soutien au pouvoir

Mercredi 10 Janvier 2018 - 14:00

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A l’issue d’une brève visite à Malabo, le diplomate onusien, François Lounceny Fall, a déclaré que son institution appuie le pays dans ses « efforts de stabilisation », après le « coup d'Etat » que les autorités ont affirmé avoir déjoué en fin décembre dernier.

L'envoyé spécial de l'ONU en Guinée a déclaré le 8 janvier, au terme d'un entretien avec le président Teodoro Obiang Nguema:« Nous repartons d’ici réconfortés par les assurances que nous avons reçues du président de la République, et je peux dire que les Nations unies continueront à appuyer la Guinée Equatoriale dans ses efforts de stabilisation ».  Il a, en outre, souligné avoir reçu des « assurances » du président équato-guinéen.

François Lounceny Fall était arrivé le 7 janvier en Guinée Equatoriale pour recueillir plus d’informations sur la tentative de « coup d’Etat » que Malabo a affirmé avoir déjoué. « Les Nations unies se sont prononcées clairement contre l'usage de la force contre les Etats. La prise de pouvoir anticonstitutionnelle est condamnée aussi bien par l'Union Africaine  que par les Nations unies », a rappelé le haut fonctionnaire onusien.

Rappelons que des affrontements ont été signalés, le 3 janvier en Guinée Equatoriale, près de la frontière avec le Cameroun, peu de temps après  l’annonce par les autorités du pays de l’échec d’un coup d’Etat contre le président Teodoro Obiang Nguema. La télévision publique a déclaré que les troupes gouvernementales ont abattu un mercenaire et tiré pour disperser les autres dans les forêts le long de la frontière.

Pour sa part, le ministre de la Sécurité, Nicolas Obama Nchama, a précisé qu’une tentative de coup d’Etat avait été lancée, le 24 décembre 2017, prétendument par des mercenaires étrangers recrutés par des opposants politiques. Selon le ministre équato-guinéen, « les forces de sécurité avaient déjoué un complot, en fin décembre, visant à évincer le président Obiang grâce une opération menée conjointement avec les forces de sécurité camerounaises ».

Toutefois, il a accusé les partis d’opposition soutenus par des pays qu'il n'a pas nommés, de recruter des combattants du Tchad, du Soudan et de la République centrafricaine pour mener une attaque contre le palais présidentiel.
 

Yvette Reine Nzaba

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