Guinée Equatoriale : un émissaire de l’ONU attendu à Malabo

Vendredi 5 Janvier 2018 - 17:27

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Après que les autorités du pays ont affirmé avoir déjoué une tentative de coup d’Etat par des mercenaires étrangers, l’envoyé spécial des Nations unies  pour l’Afrique de l’ouest, François Lounceny Fall, s’y rendra la semaine prochaine.

L’émissaire de l'ONU effectuera le déplacement de Malabo "pour des pourparlers la semaine prochaine », a indiqué un porte-parole de l’ONU, Farhan Haq, qui a souligné que « peu d’informations ont émergé » depuis cette présumée tentative de renversement du président Teodoro Obiang Nguema. « Nous condamnons toutes les tentatives de prise de pouvoir anticonstitutionnelle », a ajouté le porte-parole.

Le 3 janvier, le ministre équato-guinéen de la Sécurité, Nicolas Obama Tchama, avait annoncé que l’armée avait déjoué un complot à la fin de décembre visant à évincer l’actuel chef de l’Etat de Guinée Equatoriale, grâce une opération menée conjointement avec les forces de sécurité camerounaises. Ce coup de force a été fomenté par « un groupe de mercenaires étrangers », notamment tchadiens, soudanais et centrafricains, à la solde de partis de l’opposition radicale, avait-il affirmé. Ils voulaient « attaquer le chef de l’Etat qui se trouvait dans le palais présidentiel de Koete Mongomo pour passer les fêtes de fin d’année », a précisé le ministre.

Les affrontements entre les deux camps avaient eu lieu autour de la ville d’Ebibeyin, à la frontière entre le Cameroun, le Gabon et la Guinée Equatoriale. D’après Malabo, au cours de ces affrontements, « les forces de sécurité de Guinée Equatoriale ont abattu un mercenaire ». « Mais avec les tirs, les mercenaires se sont dispersés dans les forêts frontalières de la Guinée Equatoriale », avait ajouté le pouvoir, qui redoute encore la présence de nombreux mercenaires dans la forêt. Cette situation a amené les autorités à fermer les frontières à Ebibeyin, et envoyer des renforts militaires sur place.

Le président Obiang Nguema, qui dirige le pays depuis 1979, avait quelques jours plus tôt, dénoncé une guerre en préparation contre son régime. « Ils disent que j’ai passé beaucoup de temps au pouvoir », avait-il déclaré sans citer les instigateurs présumés du putsch déjoué.

Le coup de force signalé en Guinée Equatoriale n’est pas le premier du genre puisqu’en 2004, par exemple, des mercenaires ont tenté de renverser le président Obiang Nguema dans un coup d’Etat dont le financement a été attribué à des financiers britanniques. Et sans attendre longtemps, il avait été établi que Mark Thatcher, le fils de l’ancienne Première ministre britannique, Margaret Thatcher, figurait parmi les commanditaires du putsch. Pour ce faire, il a été condamné en Afrique du Sud après avoir reconnu « avoir tenté de financer des activités mercenaires » visant à déstabiliser les institutions équato-guinéennes.

 

 

Nestor N'Gampoula

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