Hausse des frais d'inscriptions dans les universités en France: les portes vont se fermer à de nombreux étudiants africains

La mesure qui vient d'être prise concernera les étudiants étrangers non européens. Ce projet inquiète en premier lieu les cent soixante mille étudiants africains, soit près de la moitié des étudiants étrangers en France. Ces derniers dénoncent une mesure qui va leur fermer les portes des facultés françaises. Soutenant les étudiants étrangers, le syndicat étudiant réclame au gouvernement français l’abandon de ce projet.

La France, en effet, veut plutôt accueillir des étudiants venus de pays émergents peu présents et plus nantis (Chine, Russie, Inde). Leur effectif est appelé à doubler, selon le président Emmanuel Macron. La France est le quatrième pays d’accueil au monde et veut passer de trois cent vingt mille à cinq cent mille étudiants étrangers. Et la hausse des frais d’inscription servirait à financer ce plan.

La France veut ''faire le ménage dans le groupe de ceux qui viennent traditionnellement et qu’on accueille davantage en sciences humaines que dans les disciplines scientifiques à haut potentiel", écrit le journal Le Monde. L’attractivité française passerait aussi par le coût des études universitaires. En d’autres termes, des frais d’inscriptions trop bas laissent à penser que la formation est au rabais. Si la France perd les étudiants africains, il n’est pas sûr qu’elle gagnera ceux des pays émergents. La Cour des comptes conseille ''d’étendre l’augmentation des frais d’inscriptions à l’ensemble des étudiants, étrangers ou non'', une espèce de discrimination au savoir, par l'argent.