Haut-Katanga : les banques affluent dans la province

Samedi 14 Juillet 2018 - 17:45

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Aucune institution bancaire de la République démocratique du Congo (RDC) ne veut rater l’occasion d’ouvrir une agence dans la capitale cuprifère en cette période de reprise des activités minières.

Depuis 2015, le nombre de succursales de banques n’a fait que se multiplier de manière effrénée à Lubumbashi, la capitale du Haut-Katanga. Leur objectif est d’arriver à se faire connaître des compagnies minières et des moyennes entreprises installées dans cette partie du territoire national. Certaines banques cherchent même à étendre leurs activités dans la province voisine du Lualaba, à Kolwezi plus précisément. D’autres lorgnent le grand Kivu, dans l’est du pays. On le sait, les économies « kivutiennes » restent dominées également par les activités minières. De ce fait, elles intéressent au plus haut point les institutions bancaires, à l’instar de la Sofibanque, l’une des trois premières banques du pays pour son fort taux de rentabilité, qui a clairement exprimé le souhait de s’installer prochainement à Kolwezi et à Goma. 

Même en pleine période de crise, les perspectives plutôt prometteuses du secteur minier ont contribué à cet élan des institutions bancaires. Mais comment les banques perçoivent-elles la reprise minière et surtout leur apport à la consolidation de la reprise minière et, à travers elle, la reprise économique ? D’abord, nombre d'entre elles estiment que la bancarisation de la population reste l’une des voies obligées pour assurer le développement du pays. Cette bancarisation est efficace si elle s’accompagne d’innovations. Sur ce point, beaucoup d’experts saluent l’impact positif du paiement des salaires des fonctionnaires et agents de l’État par les banques depuis plusieurs années. Dans la foulée, ces institutions bancaires ont installé des lignes de crédit salaires pour booster des projets prometteurs.

Toutefois, la cible principale des banques reste bien entendu les entreprises. En plus de sa richesse, le Haut –Katanga a réussi à attirer des grandes entreprises spécialisées dans l’exploitation et la transformation des projets miniers. Mais il y a eu la crise des matières premières et financière de 2008 ainsi que ses effets désastreux sur l’économie katangaise, notamment la cessation des activités de plusieurs entreprises minières. Beaucoup de petits exploitants n’ont eu d’autre choix que de quitter la province.

Avec la reprise des activités minières, la donne est en train de changer. Actuellement, l’on observe l’arrivée des nouvelles sociétés minières étrangères. Cela suffit à changer tout l’environnement des affaires dans cette contrée riche du pays. Evidemment, les banques en profitent pour gagner de nouveau des marchés juteux et n’hésitent pas à s’adapter aux besoins d’exploitation des grands groupes miniers actifs.

Laurent Essolomwa

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