Haute autorité contre la corruption : les candidats retiennent leur souffle

Mardi 17 Mars 2020 - 16:45

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Le rapport définitif de la commission d’évaluation en charge de sélectionner et d’examiner la conformité des candidatures aux différents postes de la Haute autorité de lutte contre la corruption (Halc) a été officiellement remis au Premier ministre, Clément Mouamba, le 17 mars. Il ne reste plus que la publication des actes de nomination.

« Le rapport de la commission d’évaluation est un outil d’aide à la décision notamment pour le président de la République qui est investi du pouvoir de nommer le président et le secrétaire général de la Halc », a expliqué le ministre en charge de la Justice, Aimé Ange Wilfried Bininga, en précisant que le Premier ministre a la responsabilité de nommer les membres de la structure de lutte contre la corruption sur le reste des postes. Il ne reste que la prise des actes de nomination.

Les missions

La Halc, dont les membres seront nommés sous peu, a la lourde responsabilité de prévenir et combattre la corruption, la concussion, la fraude et les autres infractions assimilées. Ainsi, elle contribuera au renforcement de la bonne gouvernance au niveau des secteurs public et privé. La structure doit également faire respecter les règles de bonne gestion publique ; transmettre aux autorités judiciaires chargées des poursuites les procès-verbaux d’audition et d’interrogatoire. Suivre la mise en œuvre des réformes engagées par le gouvernement en matière de lutte contre la corruption en faisant des recommandations pour l’amélioration continue de la gouvernance relève aussi de sa responsabilité.

La lutte

Le gouvernement affiche clairement sa volonté de lutter contre la corruption. Les contrôles réalisés, il y a quelques mois, dans les administrations et les sociétés forestières en témoignent. Un pas important vers l’assainissement de la gouvernance souhaité par les autorités, le peuple et les partenaires au développement, notamment le Fonds monétaire international dans le cadre de l’accord de facilité élargie de crédit récemment signé avec le pays. Mais, le combat contre la corruption ne peut pas être achevé en un jour. « Je mesure l’impatience du peuple qui attend que les têtes tombent comme si la présomption d’innocence n’était qu’un écran de fumée. (…) Je comprends l’inquiétude du peuple devant l’exigence de transparence et d’objectivité. J’assure qu’il n’y aura ni bouclier de protection pour les uns ni rampe de sanctions pour les autres », avait déclaré le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, dans son discours sur l’état de la nation en décembre dernier. Le chef de l’Etat avait, par ailleurs, souligné que face aux délits économiques, il n’y aura ni menus fretins ni gros poissons.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Réunion de présentation du rapport de la Halc

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