Hellot Matson Mampouya prône la culture scientifique

Jeudi 30 Juin 2016 - 18:03

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La journée de la Renaissance scientifique africaine a été célébrée, les 29 et 30 juin à Brazzaville, sur le thème : « Contribution de la science, la technologie et l’innovation à la diversification de l’économie ».

« La science doit pénétrer notre culture. Et la culture scientifique est à l’opposé des préjugés, source de nombreux comportements déplorables dans nos sociétés. La population congolaise composée en majorité de jeunes est une véritable opportunité d’y parvenir si toutefois cette jeunesse est bien formée pour espérer booster la créativité, l’innovation et l’esprit d’entreprise », a déclaré Hellot Matson Mampouya, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, avant de prêcher la renaissance « véritable » du système de recherche scientifique et technologique au Congo.

 

Au cours de cette journée, plusieurs thèmes ont été développés, à savoir : la contribution du secteur agricole à la diversification de l’économie ; l’apport de l’innovation au Congo dans la diversification de l’économie, la création d’emplois et dans l’assurance maladie en particulier ; l’alimentation fractionnée : une nouvelle technologie d’alimentation en aviculture tropicale ; la relance de la production de banane plantain dans les zones infestées par la maladie du Bunchy Top ; l’utilisation des technologies mobiles pour améliorer le suivi au programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant PTME à Brazzaville.

 

L’évaluation du potentiel biorémédiateur des micro-organismes autochtones des sols pollués par les hydrocarbures, la mobilisation du matériel végétal et la production des plants forestiers à la pépinière de l’IRF, l’impact des exploitations artisanales sur la dégradation des écosystèmes forestiers du Congo et l’amélioration des procédés d’élaboration de la farine de manioc panifiable ont également été évoqués. « Au Congo, le système national de la recherche scientifique et de l’innovation technologique se modernise peu à peu. La subvention de l’Etat est en progression constante depuis 1985. Malgré cet effort louable, cette subvention reste faible et n’atteint pas encore les engagements des chefs d’Etat africains qui demandaient aux pays africains d’investir 1% de leur PIB pour le développement de la science, de la technologie et de l’innovation », a déploré le ministre.

Des produits de recherche et articles innovants ont été exposés au cours des festivités. Il s’agit des plants d’essence à croissance rapide et des plants d’essence forestières, cuiseurs modernes, téléphones portables Elikia, objets en céramique, produits de médecine traditionnelle, boissons non alcoolisée à base de fruits, etc.

« Les scientifiques congolais ne peuvent plus se cantonner à leurs travaux sans lien avec les préoccupations sociales. Ils doivent être à l’écoute des besoins des populations, des priorités nationales. Et il faut cesser de concevoir le métier de chercheur comme confiné dans les limites d’un laboratoire. Mais au contraire, en perpétuelle interaction avec les préoccupations des hommes et des femmes de terrain dans l’industrie, l’agriculture et les services. Il faut désormais renforcer les liens entre le monde économique et la science. Des pépinières d’entreprises peuvent être mises en place pour nourrir les startups dans les différentes filières de la science, de la technologie et de l’innovation », a fait savoir Hellot Matson Mampouya.

Pour booster ce secteur, un nouveau cadre juridique a été mis en place depuis l’adoption de la loi portant orientation et programmation du développement scientifique et technologique, et la création d’instituts de recherche en lieu et place de centre de recherche. Aussi, de nombreux programmes ont été développés, donnant lieu à des résultats intéressants, notamment sur le manioc, le maïs, le riz, l’arachide et le soja. Afin de contribuer au développement socio-économique du pays, d’importantes collections et de nombreuses variétés à haut rendement ont été constituées et testées. Malgré ces efforts, le secteur de la recherche peine encore à trouver son chemin.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Le ministre de la recherche scientifique visitant les stands

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