Hydrocarbures : les sociétés pétrolières confiantes en leurs projets

Mardi 22 Avril 2014 - 15:16

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En marge de la deuxième édition de la Conférence internationale et exposition sur les hydrocarbures, qui s’est tenue du 14 au 16 avril, à Brazzaville, plusieurs patrons du secteur pétrolier ont exprimé leur optimisme sur l’avenir de leur activité 

Premier sur cette liste, le président-directeur général de la société African Global Energy (New Age), Steven Lowden, a annoncé l’engagement de sa société dans la production du gaz. Ce projet s’effectuera au champ de Lichendjili sur le permis Marine XII, en groupe contracteur avec la Société nationale des Pétroles du Congo (SNPC) et Eni Congo. Steven Lowden estime que ce projet favorisera l’augmentation de la capacité de production de gaz au Congo. La première production est attendue en 2015. Sa société œuvre dans l’exploration et la production de l’huile et du gaz. Elle est présente dans sept pays en Afrique et un autre en Asie du Sud-Ouest.

Quant à la société Noble Energy, elle noue des contacts jusqu’à présent avec les autorités de tutelle dont le ministre des Hydrocarbures. Elle est intéressée par les opportunités d’exploration des blocs en haute mer, particulièrement dans les zones libres. La directrice générale et vice-présidente de la société, Susan Currigham, a fait part de l’intention de son entreprise au ministre André Raphaël Loemba, dans la perspective d’un permis d’exploration. Cependant, l’octroi d’un permis est assujetti à un appel d’offre. Jusqu’à ce jour, rien n’a encore été programmé.

Le président du groupe Shell International Exploration et Production, Alexandre Boertje, a affirmé que sa société était très développée dans le domaine technologique. Sa présence à cette conférence est de s’approprier puis de comprendre toute la chaine de valeur ajoutée pour en apporter son expérience.

Enfin, le directeur général de Total E&P Congo, Baback Bagherzadeh, pense que le projet Moho Nord est le plus grand projet que le Congo n’ait jamais connu. Il l’explique par son importance, son ampleur et aussi les ressources qu’il met en valeur. Un projet important également par son investissement : plus de 2 milliards de dollars à investir pour pouvoir développer les ressources à identifier dans le permis d’exploitation de Moho Bilondo. La complexité du projet réside cependant dans les innovations qu’il exige. Sa mise en œuvre intègre à la fois un développement sous-marin, l’utilisation d’installations existantes et leur extension, mais aussi la mise en place de nouvelles installations importantes.

En termes de prévisions, le projet Moho Nord met en valeur 485 millions de barils. En période de pic de production, il est prévu un surplus. Le projet Moho Nord a inclus beaucoup d’innovation dans le domaine de l’environnement. Il est indiqué qu’il n’y aura pas de gaz torché au cours de l’exploitation normale des installations de Moho Nord. C’est plutôt une innovation technologique, tous les gaz seront récupérés et réinjectés dans les réservoirs. « Cette torche ne pourrait servir que dans des cas d’urgence, notamment dans le cas où la décompression des installations s’avère nécessaire. Une autre méthode pour diminuer l’impact sur l’environnement, toutes les eaux de production venues avec l’huile, sont séparées de l’huile et de nouveau réinjectées dans le réservoir, pas d’eau de production rejetée dans la mer », a conclu Baback Bagherzadeh. 

Nancy France Loutoumba