Hygiène urbaine : les caniveaux souffrent !

Samedi 24 Août 2013 - 10:16

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L’absence de pluie dans la ville a tendance à engorger les caniveaux de sable : danger !

La saison sèche n’est ni une alliée, ni une ennemie de l’hygiène urbaine. Si les mares d’eau et les risques d’éboulement ou d’érosion sont nuls pendant la période qui va de juin à septembre, c’est-à-dire la période où les précipitations se font rares, cela ne veut pas dire absence d’inconvénients dans les quartiers et les ruelles. La saison sèche est synonyme de poussière et de rues ensablées du fait que le manteau sableux ne se stabilise plus comme cela est le cas après les pluies. La poussière s’insinue partout, salit pieds et chaussures.

Pourtant, et aussi paradoxal que cela puisse sembler, ce sont les caniveaux qui subissent le plus grand assaut des effets de la saison sèche dans la ville. Ils se remplissent de détritus qui ne s’évacuent pas « par eux-mêmes ». Surtout, le fait que les abords des chaussées ont naturellement tendance à s’ensabler, ce sont les caniveaux de la ville qui reçoivent le trop plein de sable que déplacent les talons des piétons et le vent soulevés par les véhicules.

Moralité, il est rare en cette saison de trouver à Brazzaville par exemple des caniveaux parfaitement récurés, ou qui ne soient pas ensablés. Les populations sont d’autant impassibles devant un tel spectacle que celui-ci ne prête pas à conséquence à première vue. Sauf que l’on oublie l’essentiel. C’est de la libération des caniveaux, maintenant, que dépend la bonne circulation routière en temps de pluie ! Car ce sont les caniveaux de maintenant qui faciliteront ou non demain l’écoulement des eaux de pluies à partir d’octobre !

On peut prendre d’ores et déjà les paris. Dans les quartiers où les piétons semblent trouver du plaisir à marcher dans les caniveaux parce qu’ils sont ensablés, le cri d’alarme sera le même dans un peu plus d’un mois. Ce sont de tels quartiers qui connaîtront des mares stagnantes, connaîtront des désastres en octobre. À partir du moment où les eaux de pluie trouveront des obstacles sur leurs voies naturelles d’écoulement, elles chercheront à passer en force n’importe où : dans les parcelles, les maisons, les moindres creux et les dénivellations les plus proches. Alors, bonjour les dégâts ! Le spectacle ahurissant du quartier de la Tanaf (pont du Djoué), en juin dernier, trouve ici en partie son explication.

Lucien Mpama