Opinion

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Incertitude

Mercredi 24 Août 2016 - 19:32

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La campagne pour l'élection présidentielle qui débute en France s'annonce pour le moins agitée. Précédée par des "primaires" destinées, dans le camp de la majorité comme dans le camp de l'opposition, à opérer un premier choix au sein même des partis politiques avant que l'électorat se prononce en 2017, elle verra en effet s'affronter une bonne vingtaine de candidats. Et l'on peut être certain, au vu de ses premières péripéties, qu'elle sera tout sauf sereine.

S'il en va ainsi c'est d'abord parce que les Français vivent présentement l'une des périodes les plus difficiles de leur histoire moderne. Confrontés à une crise économique et sociale née pour une large part de l'incapacité de leurs dirigeants à gérer correctement les dépenses publiques, à mettre de l'ordre dans un appareil d'Etat aussi boulimique qu'inefficace, à corriger les dérives nées d'un système de protection sociale ruineux pour la collectivité, ils doivent simultanément se défendre contre une gangrène terroriste de plus en plus agressive, préserver leur position de grande puissance en menant des actions extérieures de plus en plus coûteuses, faire face à un affaiblissement de l'Europe de plus en plus préoccupant dont témoigne avec éloquence le "brexit" anglais.

Dans un pareil contexte nul ne peut dire qui sortira vainqueur de la campagne dont nous vivons les premiers instants. Et personne, par conséquent, n'est en mesure de prédire quelle sera la politique étrangère de la France dans les cinq années à venir. Du repli sur soi que provoquerait inévitablement la percée de l'extrême droite et, dans une moindre mesure, de l'extrême gauche à la relance d'une diplomatie active en direction des partenaires traditionnels du pays que prônent les partis du centre afin de lui redonner l'allant qui lui fait cruellement défaut aujourd'hui l'éventail est large, très large, des orientations que pourrait prendre demain la politique extérieure de la France.

Gardons-nous donc d'anticiper sur le choix ultime qu'opèreront les citoyens de ce pays. Espérons seulement que, comme ils l'ont fait tout au long de leur Histoire, ils choisiront demain l'homme ou la femme qui saura les tirer de l'impasse dans laquelle ils se trouvent plongés et qui leur permettra de tisser à nouveau des liens de confiance avec leurs partenaires. L'Afrique, dans son ensemble, a tout à gagner dans un tel sursaut.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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