Inclusion financière en Afrique centrale : le FMI livre ses conclusions en juillet prochain

Mardi 31 Mars 2015 - 17:35

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Pour l'institution financière internationale, le niveau d’inclusion financière de la sous-région inquiète forcément car « il est plus bas que celui de l'Afrique subsaharienne en général ». Les dernières réformes encourageantes devront faire évoluer progressivement la réalité sur le terrain. Du côté de la RDC, l’on se veut optimiste sur l’avenir du secteur financier au regard des réalisations.

En juillet prochain, une mission du Fonds monétaire international (FMI) livrera les conclusions de sa  visite en Afrique centrale. En collaboration avec la Banque mondiale, le FMI a réaffirmé sa détermination à accompagner les autorités africaines dans la mise en œuvre des réformes. En effet, l'institution de Breton Wood a observé un changement intéressant en Afrique centrale tout au long de l’année antérieure. Selon elle, la sous-région est partie d’un niveau très bas avant d'évoluer dans le bon sens. Quant aux opportunités offertes par l’inclusion financière, elle rappelle que le niveau extrêmement bas de réalisations n’a pas permis d'en faire un puissant levier de croissance économique.

Comme l’a soutenu le FMI, l’inclusion financière est indispensable à la croissance. Les pays de la sous-région doivent continuer à mettre en œuvre des politiques efficaces de surveillance et de régulation pour faciliter l’accès au crédit. L’idée est d’arriver à un niveau de réalisations capable d'apporter un vrai soutien au système financier. L’Afrique centrale, a martelé le FMI, doit arriver à analyser profondément tous les obstacles majeurs à l’inclusion financière. Par ailleurs, elle devra songer plus sérieusement à développer des plans efficaces pour les surmonter. 

La RDC satisfaite

Pour le pays, les nouvelles sont plutôt bonnes. Même si la RDC reste concernée par le bas niveau d’inclusion financière observée dans la sous-région, elle a pris un tournant décisif pour développer sensiblement ce secteur. D’une manière générale, les principaux indicateurs sont en train d’évoluer. Depuis plusieurs années, elle affiche une croissance positive, propice à l’investissement. Et cette évolution a un lien direct avec la montée d’une classe moyenne. En effet, l’on constate l’émergence de certains produits phares, notamment les distributeurs, les services en ligne.

Au-delà, l’on observe également la croissance d’une certaine demande en matière de crédit. Au fil du temps, ce dernier commence à se démocratiser. Actuellement, même les PME arrivent à prendre des crédits. L’activité commerciale n’a de chance de se développer qu’avec des prêts, confie un expert. Cette remontée intervient après une période difficile pour le système financier car, comme pour le reste de la sous-région, il a fonctionné à un niveau très bas. Parmi les autres faiblesses, il y a également la difficulté d’application des textes innovateurs qui permettent de réformer profondément l’économie congolaise.      

 

Laurent Essolomwa