Opinion

  • Éditorial

Indépendants

Mercredi 7 Juin 2017 - 16:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


L’une des grandes inconnues du double scrutin qui se profile à l’horizon tient au nombre et à la qualité des candidats qui se présenteront sans avoir reçu l’onction d’un parti politique. Relativement peu nombreux lors des élections précédentes ils seront, semble-t-il, multiples dans les nombreuses circonscriptions que compte le territoire national. Et cette perspective ne laisse pas d’inquiéter les états-majors des grandes formations qui, depuis l’accession du Congo à la démocratie participative, dominent l’échiquier politique.

Le problème se pose tout particulièrement dans le camp de la majorité présidentielle où les ambitions personnelles s’expriment à travers la mise en avant de personnalités dont l’élection permettrait de constituer des groupes influents au sein même du Parti congolais du travail. Il est d’autant plus sérieux que les candidats ou candidates qui n’ont pas été retenus seront tentés de jouer carrément le jeu de l’indépendance au risque d’affaiblir le parti traditionnel dont ils se réclamaient jusqu’à présent.

C’est très probablement la crainte que suscite un tel glissement qui explique pourquoi la liste des candidats du PCT aux élections législatives et locales n’a été rendue publique qu’hier alors que cette publication était attendue en fin de semaine dernière à Brazzaville. Courir le risque que les personnalités choisies par le parti soient battues le jour du vote par des candidats écartés par ses plus hautes instances pourrait bien, en effet, déboucher sur  une recomposition de la majorité qui rebattrait à plus ou moins long terme les cartes sur la table de jeu politique congolais.

Même si l’enjeu d’une semblable « rupture » n’est pas aussi grand pour les partis de l’opposition, il est d’ores et déjà pris en compte par ces derniers car l’afflux des candidatures vers leurs organes de direction témoigne, lui aussi, d’une volonté de changement qui n’a rien d’illusoire. Ce qui explique la lenteur avec laquelle s’opère également dans ce camp la constitution des listes qui seront soumises le 16 juillet prochain aux citoyens congolais en âge de voter.

Conclusion de ce qui précède : contrairement aux apparences rien n’est encore joué dans les deux camps pour les deux scrutins à venir.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 25/3/2024 | Paillasson
▶ 23/3/2024 | Urbain disponible!
▶ 22/3/2024 | Progression
▶ 22/3/2024 | Difficile marche
▶ 22/3/2024 | Réinventer la Francophonie
▶ 19/3/2024 | Alerte
▶ 18/3/2024 | Mobiliser
▶ 16/3/2024 | Le chaud et le froid
▶ 15/3/2024 | Booster les PME et PMI