Indice de la corruption : la RDC occupe la 156e place au classement mondial

Jeudi 26 Janvier 2017 - 18:16

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Le président de la Licoco en RDC invite les gouvernants à prendre certaines mesures pour que le pays progresse dans la lutte contre la corruption.

L’image que présente la RDC en matière de corruption n’est guère luxuriante. Le pays patauge, encore et toujours, dans les méandres de ce phénomène longtemps décrié mais qui, visiblement, à la peau dure à cause notamment du déficit des mesures restrictives du reste non suivies d’effets prises à l’encontre des sujets maffieux. Le dernier rapport publié le 25 janvier par l'ONG Transparency international sur l’indice de corruption place la RDC à la 156e position sur les 177 pays à l’échelle mondiale. Une position pas très rassurante et qui traduit le faible niveau d’efficacité des mesures prises dans le cadre de la lutte contre l’impunité. Et d’ailleurs, la RDC n’a pas mieux fait sur ce registre par rapport à l’année antérieure puisqu’elle a régressé d’un cran, passant de 22% à 21%.        

Ce faible positionnement du pays dans cette évaluation annuelle de la perception de la corruption dans le monde serait, d’après le président de la Ligue congolaise de lutte contre la corruption en RDC (Licoco) et représentant de Transparency International au pays, le fait de l‘insuffisance des mesures anticorruption prises par le gouvernement. Dans la foulée, Ernest Mpararo regrette que la nomination d’un conseiller du chef de l’État dans la lutte contre la corruption n’ait pas apporté des résultats attendus. « Ce classement veut dire que nous sommes parmi les vingt pays les plus corrompus de la planète. Cela doit interpeller les gouvernants, le président de la République, étant donné que lorsqu’on nous présente comme un pays corrompu, les investisseurs ont tendance à ne pas venir. Les conséquences, c’est le chômage, l’instabilité et la pauvreté », a-t-il déclaré.            

Cela étant, Transparency International conseille aux États gangrenés par la corruption, non seulement d’apporter des corrections techniques aux lois luttant spécifiquement contre la corruption mais aussi et surtout d’initier des reformes systémiques. Il s’agit, d’après cette ONG, de compenser « le déséquilibre croissant du pouvoir et des richesses en habilitant les citoyens à mettre fin à l’impunité généralisée de la corruption, à demander des comptes aux puissants et à avoir véritablement leur mot à dire dans les décisions qui affectent leur vie quotidienne ».  Consciente que la corruption crée les inégalités à travers le monde, Transparency International s’est donné comme objectif de combattre de toute urgence ce fléau afin que la vie des gens s’améliore dans le monde entier.

Alain Diasso

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