Industrie minière : Congo Iron détient sa convention d’exploitation

Jeudi 24 Juillet 2014 - 17:25

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La société minière, filiale de Sundance Ressources, qui a son projet de minerai de fer entre le Congo et le Cameroun, dispose d'une description du projet Nabemba-Mbalam. La viabilité de ce projet est déterminée par la fiscalité

La convention d’exploitation signée contient toutes les indications des termes devant régir la commercialisation du projet auprès des investisseurs. Les ministres des Finances, Gilbert Ondongo, des Transports, Rodolphe Adada et celui des Mines et de la Géologie, Pierre Oba, ont paraphé le 24 juillet à Brazzaville, le document conjointement avec le directeur général de Congo Iron, Aimé Emmanuel Yoka. « Il est question des avantages fiscaux et douaniers que nous accordons à la société pour la réussite de ses activités en République  du Congo », a déclaré Gilbert Ondongo.

En termes d’investissement, Congo Iron aspire atteindre les 5 milliards de dollars (plus de 2.000 milliards FCFA). « Avec le temps, Il faut prendre en considération l’inflation et le coût des différentes matières premières. Il y a toujours urgence à lever les fonds de manière assez rapide face à la concurrence avec les autres pays miniers », a expliqué Aimé Emmanuel Yoka.

Quant à la production, elle est estimée à 35 millions de tonnes pour les deux phases du projet. Les responsables de la société sont confiants sur le projet car il devrait générer des bénéfices aussi bien pour le Congo que pour le Cameroun. Les premières productions de fer sont attendues d’ici fin 2017, compte tenu du manque d’infrastructures dans cette partie du Congo.

En effet, pour les gisements de la Sangha, Congo Iron et deux autres sociétés minières (Avima Fer et Equatorial Ressources), le gouvernement prévoit la construction d’un chemin de fer dit de l’Ouest. Sur 1.500 km, il partirait du département de la Sangha jusqu’à Pointe-Noire. Seulement, il est annoncé pour un avenir lointain. Les études n’ont pas encore été lancées. « La seule difficulté, ce sont les voies d’évacuation, car c’est une région où il n'y a pas de chemin de fer, ni de port (…) dans un premier temps, leur production passera par le Cameroun », a affirmé Pierre Oba, indiquant que le gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour que les premières productions démarrent avant 2017.

Revenant sur l’épisode d’Exxaro, le gouvernement a rassuré sur les intentions de la société sud-africaine. Cette dernière a déjà repris le travail pour son projet de minerai de fer de Mayoko, dans le département du Niari. « Nous avons signé avec Exxaro pour une même activité, celle de l’exploitation du fer qui est très difficile. Les sociétés sont cotées au niveau des bourses, elles ont des contraintes. Nous nous sommes accordés avec Exxaro et la société a repris le travail », a souligné le ministre des Mines et de la Géologie.

« Ce ne serait pas la faute du gouvernement si jamais un investisseur décide de renoncer à son investissement. Nous avons fait tout ce qui est en notre pouvoir pour encourager Exxaro. Nous avons reçu Exxaro en moins d’une semaine, nous avons fait le point. Le projet redémarre et sans doute on pourrait avoir les premières tonnes de fer produites par Exxaro en cette fin d’année », a ajouté le ministre d’État, ministre des Finances. « Le projet est sur les rails. Il peut arriver qu’un investisseur pour des raisons qui lui sont propres ne soit plus en mesure de faire un investissement. Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui pour Exxaro », a-t-il conclu.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La cérémonie de signature de la convention d’exploitation. (photo Adiac) Photo 2 : L’échange des parapheurs. (photo Adiac)