Infrastructures : le pont Maréchal propulsé dans la modernité

Mercredi 18 Octobre 2017 - 19:47

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Jeté en 1979 sur le fleuve Congo, le gigantesque ouvrage, à la pointe de la technologie à l’époque de sa construction, devrait offrir un système de péage informatisé à ses nombreux utilisateurs. L'on prévoit même d'y installer des ponts pesés, une première dans l'histoire du pont Maréchal. Des pourparlers sont déjà en cours entre l’Organisation de l’équipement Banana –Kinshasa (OEBK), le gestionnaire de l'ouvrage et des investisseurs bangladais.

Selon l'Agence Zoom Eco, une descente sur le terrain a eu lieu en début de semaine. Certainement, son but était de dresser un état des lieux du fonctionnement de l’actuel système de péage, beaucoup moins sophistiqué. Il n'a aucune efficacité pour lutter contre les fraudes massives. Il s'agit d'un pont reliant Matadi et Boma, deux villes portuaires du Kongo central. À ce titre, il joue un rôle éminemment stratégique dans la vie économique de la province. En effet, les derniers chiffres en notre possession font état d'un trafic variant entre 1 000 à 1 200 véhicules par jour. C’est juste une estimation car la récente suspension de certaines activités très lucratives au port de Boma avait contribué à la baisse de l’affluence. Aujourd'hui, ces restrictions n'existent plus. Par le passé, les recettes générées pouvaient toucher les 300 000 dollars américains USD lorsque l’infrastructure tournait à plein régime. En tout cas, le pont Maréchal représente la principale source de revenu de l’OEBK. D’où son importance stratégique tant pour la société OEBK que le Kongo central.

Mais que sait-on sur ces investisseurs intéressés ? Ces Bangladais qui travaillent pour la société Data Soft proposent d’informatiser le système de péage. Une première visite du site a eu lieu le 16 février dernier, en compagnie du directeur général de l’OEBK. Par ailleurs, nous avons appris également que les investisseurs sont disposés à équiper le pont d’un nouveau type de contrôle technique informatisé. L’idée générale est de donner un sacré coup de modernité au système vieillot utilisé par le service de péage et de surveillance de cet ouvrage. Il y a d'ailleurs un projet d’installation des ponts pesés pour arriver à mieux calculer les tonnages des véhicules. Une telle initiative ne pourrait que contribuer à la longévité de l’ouvrage souvent malmené lors des passages de gros camions incontrôlés.

Pour l’heure, des sources bien informées n’évoquent aucun chiffre. Par contre, il y a bien eu des entretiens pour approfondir certaines questions relatives à l’organisation des études de faisabilité du projet. Beaucoup d’analystes souhaitent également d'autres initiatives pour préserver davantage cet ouvrage de plus de trente ans, mais qui n'a pas bénéficié d’une maintenance régulière. L’OEBK ne dispose pas de ressources suffisantes pour répondre aux charges d’exploitation et de maintenance de l'ouvrage. De temps en temps, les gestionnaires du pont ont bénéficié de l’aide des partenaires comme la Jica.

Laurent Essolomwa

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