Inga III : entrée en service à l’horizon 2020-2021

Mardi 1 Octobre 2013 - 18:19

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La RDC et l’Afrique du Sud, partenaires dans ce projet révolutionnaire bientôt lancé dans la région d’Afrique subsaharienne, scelleront solennellement leur partenariat lors de la rencontre entre  les présidents Kabila et Zuma, à l’occasion d’une visite de travail du numéro un sud-africain annoncée au courant du mois d’octobre à Kinshasa.

Au cours de son séjour, le Sud-Africain Jacob Zuma participera à un sommet régional, a-t-on appris. Cette nouvelle étape dans un processus, qui ne cesse de gagner du terrain, vient ainsi conforter les échanges antérieurs entre les ministres en charge des questions énergétiques des deux pays respectifs, en marge d'un atelier d'une grande importance tenue à Kinshasa visant à présenter au public les conclusions des études de faisabilité du projet Inga III, et les options à privilégier. Pour rappel, il est question pour les deux partenaires de mettre en œuvre un accord de vente de l’électricité du barrage d’Inga III. En effet, le pays de Nelson Mandela devrait acheter plus de la moitié de la capacité totale du projet d’Inga III, soit 2500 MW.

L'usine du groupe Fleurette en RDCL’autre bonne nouvelle est la disponibilité de 1300 MW pour les opérateurs miniers. Cette question est d’autant plus stratégique pour la RDC qu’il est fait état d’un déficit d’énergie de l’ordre de 1000 MW. Une solution durable au déficit énergétique permettrait enfin au gouvernement de mettre en application des mesures salvatrices pour le secteur, notamment la transformation des matières premières sur place, une exigence pour le pays s’il espère mieux ressentir les effets sur son économie d’un secteur qui tire actuellement sa croissance mais reste encore dominé par les capitaux étrangers.

L’autre bénéficiaire d’Inga III est la population, c’est-à-dire les consommateurs actuellement confrontés aux pires perturbations de la fourniture domestique du courant électrique. Au regard de la croissance démographique galopante, la question énergétique se pose comme un défi à relever pour accompagner le phénomène, et réduire les poches noires qui pullulent à travers la capitale Kinshasa et dans les provinces intérieures.

Mais avant d’arriver à satisfaire aux besoins en énergie d’un pays en pleine expansion sur tous les plans, la question des financements continue à se poser comme un point clé de la réussite du projet. Les financements attendus sont de l’ordre de 12 milliards de dollars américains, dont une partie proviendra des partenaires traditionnels du pays, en l’occurrence la Banque africaine pour le développement, la Banque mondiale et l’Agence française pour le développement. Le rendez-vous est pris pour octobre 2015, date du lancement des travaux.   

Laurent Essolomwa

Légendes et crédits photo : 

1000 MW de déficit énergétique pour faire tourner l'industrie minière