Insécurité : le présumé auteur de l’attaque du Grand marché dans les filets de la police

Samedi 22 Juillet 2017 - 16:48

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Il s’agit d’un certain Ben Tshimanga présenté comme le cerveau moteur des différentes attaques qui ont eu lieu ces deux derniers mois à Kinshasa.

Il serait aux arrêts le présumé auteur des dernières attaques ayant crée la panique à Kinshasa. Le concerné, un certain Ben Tshimanga, présenté par la police comme le cerveau-moteur de l’offensive récente lancée contre le marché central de Kinshasa ayant coûté la vie à son administratrice, serait présentement entre quatre murs en train de méditer sur son sort. La police qui s’est fiée aux renseignements fournis par la population s’était déployée le 20 juillet sur le campus universitaire de Kinshasa où le fugitif aurait installé ses pénates.

Comme il s’agit d’une bande organisée qui s’est donné la mission de mettre la ville à feu et à sang, les unités de la police dépêchées sur le lieu avaient pris des précautions utiles pour parer à toute éventualité. La traque du présumé Ben et de ses amis a été lancée jeudi soir par un commando de la police bien armé qui, d’après des sources, ont fait irruption au Home X pour y exfiltrer deux étudiants, présentés à tort ou à raison, comme faisant partie du groupe d’assaillants du Grand marché central.

Sous les feux de cette opération coup de poing, la police aurait mis la main sur le fameux Ben qui, d’après une source policière, se faisait passer pour un étudiant sans l’être en réalité. La nouvelle de l’enlèvement des deux étudiants précités s’est vite répandue sur le site universitaire au point d’entraîner une levée de boucliers dans le chef de la communauté estudiantine qui a aussitôt réagi de manière énergique. Alors qu’il était annoncé la libération le lendemain de deux camarades enlevés la veille, les étudiants en furie ont déferlé leur colère sur le site universitaire en cassant tout sur leur passage au point de paralyser les activités académiques ainsi que la session des examens en cours.

En deux temps un mouvement, ils ont incendié quatre véhicules et fait voler en éclats les vitres du hall à l’entrée du bâtiment administratif, sans parler des pneus brulés et des barricades érigées aux points stratégiques. L’arrivée sur les lieux des forces de l’ordre n’a fait que compliquer la donne. Les deux camps se sont livrés à des scènes d’affrontements qui ont duré de longues heures. Tirs de sommation, gaz lacrymogène et interpellations, tout y était pour rendre le site universitaire invivable, le temps de cette folle agitation. « Il n’est nullement dans l’intention de la police de perturber la sérénité de la session en cours à l’université », a confié un responsable de la police comme pour se dédouaner des critiques formulées contre la police dont les moyens utilisés pour rétablir l’ordre étaient jugés disproportionnés. « Les étudiants ne doivent nullement devenir le bouclier d’un assassin », a pour sa part réagi le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, qui trouve indécent qu’en guise de revendication, l'on s’en prenne aux biens publics.  

Pour l’heure, le calme est revenu sur le site universitaire. Quant à Ben Tshimanga, il nous revient qu’il est sous interrogatoire et que tout est mis en œuvre pour démanteler tout le réseau criminel à la base de l’insécurité grandissante que connaît aujourd’hui la ville de Kinshasa.

Alain Diasso

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