Insécurité : les voyous sèment la terreur au collège Mbota Raffinerie

Jeudi 7 Février 2019 - 18:17

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Les élèves apprennent dans la peur de voir surgir la bande des jeunes baptisés «Les champions», qui font des incursions munis de machettes au sein de leur établissement situé dans le cinquième arrondissement de Pointe-Noire, Mongo Mpoukou, leur ravissent des objets de valeur et provoquent des bagarres.

La semaine dernière, les voyous ont encore sévi au collège Mbota Raffinerie. Il a fallu l’intervention de la police pour calmer la situation. Certains des fameux « champions»  auraient été arrêtés et conduits au commissariat de Mongo Mpoukou. D’après les témoignages, ces faits ne datent pas d’hier.  Ces jeunes inciviques âgés de 16 à 22 ans opèrent depuis un long moment dans cet établissement. Habillés en tenue scolaire, ils sont confondus aux élèves de ce collège.

Ces bandits  opèrent souvent en l'absence du surveillant général dont ils suivent régulièrement les mouvements. Ils menacent les élèves avec des machettes et autres armes blanches et ravissent tout ce qui les intéresse (téléphones, sacs, etc.) et provoquent aussi  des bagarres pour mieux les intimider.  D’après les informations recueillies sur place, ces jeunes viennent généralement des quartiers Songolo et Tchiali«I l y a des élèves de cette école qui habitent aussi ces quartiers. Et lorsqu’ils ont des conflits avec un membre de ce gang, les fameux champions les suivent jusqu’à leur école et sèment la terreur avec des machettes. Mais les élèves n’arrivent pas à les dénoncer de peur des représailles», a confié un parent habitant le quartier Mbota Raffinerie. Ce dernier a signalé que le collège n’était pas la seule cible de la bande des champions. «Ils créent des troubles dans d’autres écoles aussi. Mais, à Mbota Raffinerie, c’est devenu fréquent. Souvent, on pense que c’est occasionné par les élèves puisqu’ils portent des tenues scolaires. Au fond, ce n’est pas le cas», a-t-il témoigné.

Avant l’incident de la semaine dernière, le surveillant général a failli être tué par cette bande qui a surgi au moment où il sortait de l’établissement. Il a eu la vie sauve grâce aux cris d’un élève. « J’ai saisi le commissariat de police de Mongo Mpoukou. Malheureusement, ses agents arrivent souvent en retard. Et lorsqu’ils interviennent, ils sont dans leur véhicule et en tenue. Les gens sont souvent alertés et ces jeunes prennent la fuite. L’idéal serait que les policiers viennent en civil mener des enquêtes afin de repérer ces jeunes et mettre la main sur eux», a-t-il confié.

Un père de famille ayant requis l’anonymat a estimé qu’il était temps que les autorités de la place prennent le problème de la sécurité dans les écoles à bras le corps pour permettre aux enseignants d’accomplir leur mission comme il se doit et aux enfants d’apprendre en toute quiétude. Car, selon lui, il y a des élèves qui fuient les cours à cause de ces incidents qui les traumatisent. «I l faut que les autorités fassent quelque chose avant que le pire n’arrive. Nous ne sommes pas tranquilles lorsque  les enfants sont à l’école, on craint toujours que quelque chose de fâcheux leur arrive. Cette situation semble se généraliser dans de nombreuses écoles de la ville et cela devient inquiétant», a-t-il indiqué.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

-Une vue du collège Mbota Raffinerie / Adiac

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