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Intégration

Mercredi 17 Décembre 2014 - 18:05

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Nous le savons mieux que personne, nous dont le territoire sert naturellement de trait d’union entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest du Bassin du Congo : l’Afrique centrale n’accèdera au développement durable que si les États la composant abaissent les barrières élevées entre eux du temps de la colonisation. C’est ainsi, et pas autrement, que les peuples des quinze pays qui vivent dans cet espace immense pourront circuler, échanger, commercer, bref constituer le marché dont chacun tirera le plus grand profit.

Évidente sur le plan économique et social, cette donnée incontournable des temps modernes que constitue l’intégration régionale l’est tout autant, sinon même plus sur le plan de la sécurité. Comment, en effet, les hommes et les biens pourraient-ils vaquer sans danger d’un bout à l’autre du vaste ensemble géographique s’ils se trouvent confrontés à des problèmes qu’ils sont par définition incapables de résoudre sans l’aide des pouvoirs publics ?

De façon surprenante cette donnée élémentaire ne s’est pas trouvée au centre des discussions qui se sont déroulées en début de semaine à Dakar dans le cadre du premier Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique. Il a, certes, été évoqué à plusieurs reprises au cours des débats, mais personne, à notre connaissance, n’a jugé bon d’expliquer que notre continent est trop vaste, trop étendu, trop divers pour que l’Union africaine puisse apporter seule une réponse efficace aux multiples problèmes que posent la prévention et la gestion des crises.

Cette évidence ne remet nullement en cause l’architecture de paix et de sécurité dont notre pays a été l’instigateur sur le plan continental, mais celle-ci ne jouera réellement son rôle que si, à l’échelle sous-régionale, les gouvernements s’entendent pour bâtir des communautés de défense dignes de ce nom.

Pourquoi donc le Congo, qui a depuis longtemps marqué son intérêt pour un tel processus,  ne prendrait-il pas maintenant l’initiative de lancer le débat qui sera, à coup sûr, au centre des préoccupations des peuples africains dans les années à venir ? Brazzaville, reconstruite et aménagée comme elle l’est, a toutes les qualités nécessaires pour mener à bien ce grand et noble dessein.

Les Dépêches de Brazzaville

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