Intégration : 955 milliards FCFA à mobiliser pour la construction de la route Ouesso-Bangui-N’Djamena

Mercredi 21 Octobre 2020 - 16:15

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La construction de la route bitumée reliant le Congo, la Centrafrique et le Tchad figure parmi les projets intégrateurs portés par les dirigeants de la sous-région Afrique centrale. Annulée en mars dernier pour cause de la crise sanitaire de Covid-19, la table ronde des bailleurs de fonds est prévue pour ce mois de novembre, à Brazzaville.

Estimé à 1,7 milliard dollars, soit environ 955,4 milliards de FCFA, le projet de la route bitumée comprendra quelque 1.310,311 km de corridor, 25,17 km de pénétrantes et 49,07 km de voiries. Il comprendra également la construction et le bitumage des tronçons de route en terre Ouesso-Bétou (Congo), Bétou-Mbaiki, et Bossembélé-Mbaikoro(RCA-Tchad), ainsi que la réhabilitation des tronçons de routes bitumées Mbaiki-Bangui et Bangui-Bossembélé(RCA).

L’ambition du gouvernement congolais et des autres dirigeants de la zone Cémac est de permettre à terme l’accroissement des échanges économiques inter-États ; l’accès direct au port de Pointe-Noire où pourront transiter les marchandises en provenance et à destination de la Centrafrique et du Tchad ; la mise en valeur des ressources naturelles et des richesses minières de la région d’Afrique centrale ; le désenclavement de certaines zones inaccessibles et la réduction de la pauvreté.

Cette problématique a été au centre d’un panel qu’a animé, le 20 octobre, le ministre de l’Aménagement, de l'Equipement du territoire et des Grands Travaux, Jean Jacques Bouya. La visioconférence organisée par La tribune Afrique autour de « la stratégie pour financer et renforcer les infrastructures africaines », a permis au ministre et aux autres intervenants d’évoquer les défis liés au partenariat public-privé(PPP), un mode de financement innovant.  

D’après Jean-Jacques Bouya, la difficulté pour le PPP réside dans le partage des risques et la capacité de mettre les investisseurs ensemble sur un même projet. « En ce qui concerne le projet de la route Ouesso-Bangui-N’Djamena, l’étude de faisabilité a totalement été réalisée et n’attend que la mobilisation des financements. Lorsqu’on s’engage dans un projet à long terme, c’est aussi savoir partager les risques. Si on a le doute, l’option du financement de PPP se complexifie », a-t- il estimé.

C’est le challenge que tentent de relever dans quelques semaines les dirigeants de la sous-région. Hormis la construction et le bitumage de ce corridor, la Cémac recherche 1,3 milliard de dollars pour la construction du barrage de Chollet, à la frontière entre le Cameroun et la République du Congo, un projet de centrale hydroélectrique d’une capacité de 600 MW. Elle mobilise des bailleurs de fonds pour son emblématique projet de pont-route-rail Brazzaville/Kinshasa, ainsi que pour la construction d’un port sec à Dolisie, au sud Congo, d’un autre port sec à Beloko, à l’ouest de la Centrafrique.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les participants à la visioconférence/Adiac

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