Intégration africaine : Jacob Zuma soutient le projet d’un marché unique

Lundi 3 Février 2014 - 20:00

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Lors d’une conférence économique qui s'est ouverte le 3 février à Johannesburg, le président sud-africain a réitéré son soutien au projet d’accord de libre-échange visant à intégrer 26 pays en Afrique de l’Est et en Afrique australe, notant que ce projet était « la première étape d’un marché unique pan-africain »

Le président d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, a indiqué que durant le 22e sommet de l’Union africaine tenu du 29 au 30 janvier, ce projet d’accord de libre-échange entre pays d’Afrique avait longuement été discuté. « Nous avons fait d’énormes progrès dans les négociations visant à intégrer 26 pays de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe, soit près de 600 millions de personnes et un PIB total de mille milliards de dollars », a-t-il précisé. « Un marché d’une telle échelle pourrait placer une portion non négligeable du continent sur une nouvelle trajectoire de développement et former la base d’un accord de libre-échange pan-africain créant un marché unique de 2.600 milliards de dollars et de plus d’un milliard d’habitants », a-t-il ajouté.

Ce projet de libre-échange ne date pas d’aujourd’hui. En effet, un accord de principe pour lancer les négociations y relatives avait été signé en juin 2011 à Johannesburg par les dirigeants des pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe. Toutes les personnalités africaines qui militent pour sa concrétisation espèrent que ce projet a toutes les chances de réussir en raison des taux de croissance sans précédent enregistrés par le continent depuis 2000, grâce notamment aux ressources naturelles du sous-sol. À cela s’ajoutent une augmentation des investissements étrangers et un essor des marchés intérieurs respectifs.

Malgré ces atouts, il faut noter que les échanges commerciaux intra-africains restent entravés par le protectionnisme, la bureaucratie et la corruption. C’est ce qui fait que l’idée d’une zone de libre-échange, évoquée depuis longtemps, n’a pas abouti jusqu’ici. L’Afrique du Sud bénéficie de l’essor du continent africain. En effet, l’Afrique est le seul continent avec lequel ce pays parvient à dégager un excédent commercial. Il a atteint 147 milliards de rands (13,5 milliards de dollars) en 2013, et ce malgré d’importantes importations de pétrole en provenance notamment du Nigeria, d’Angola et de Guinée Équatoriale.

Signalons que les autorités sud-africaines revendiquent la place de premier investisseur direct étranger sur le continent en 2012.

 

 

Nestor N'Gampoula