Intégration régionale : nécessité pour l’Afrique d’accroître les infrastructures de connectivité

Samedi 16 Mars 2019 - 13:38

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La sixième édition du Forum international Afrique développement (Fiad), tenue  du 14 au 15 mars à Casablanca, en terre marocaine, s’est clôturée sur une série de recommandations parmi lesquelles la nécessité, pour le continent, de se doter en infrastructures  de connectivité capables de booster l’intégration  régionale et favoriser la mise en place de la zone de libre-échange commerciale prônée par l’Union africaine.

Organisé autour des problématiques auxquelles l’Afrique est appelée à faire face pour accroître sa croissance, développer ses échanges commerciaux et surmonter ses faiblesses, en vue d’un développement plus inclusif, le Fiad a révélé, à l’unanimité,  l’engagement des Africains à croire en eux-mêmes, au regard du potentiel humain et en ressources naturelles dont dispose le continent.

« Fluidité, baisse des barrières et créer un marché commun pour l’Afrique est fondamental pour le développement du continent africain », a plaidé le président directeur général d’Attijariwafa bank, Mohammed El Kettani, clôturant les travaux.

Rendez-vous incontournable pour les rencontres d’échanges économiques et commerciaux dans le continent africain, le Forum a, pour cette sixième édition, tenu son pari en rassemblant autour de différentes thématiques deux mille opérateurs venus de trente-quatre pays africains, dont la République du Congo qui n’a pu se faire représenter au plus haut niveau.  

Parlant tous, sinon presque, d’une seule voix lors des différents panels qui, deux jours durant, étaient consacrés à la recherche des solutions consensuelles sur l’avenir du continent africain, les participants ont convenu d’accroître et de consolider les échanges intra-africains et œuvrer pour une plus grande inclusion de la population du continent.

Pour ce faire, considérant les reconfigurations économiques mondiales actuelles, les enjeux et les opportunités de développement du continent, en droite ligne du projet de la zone de libre-échange continentale africaine, des experts économiques ainsi que des décideurs politiques de premier plan ont examiné les ressorts de l’intégration intra-régionale en matière de création de valeurs et d’opportunités à travers deux plénières et différents panels.  

Une meilleure synergie souhaitée avec le secteur privé

C’est dans ce cadre que la première, consacrée sur comment  « Accélérer l’intégration économique régionale », a permis aux panelistes de mettre en évidence les besoins, pour le  continent, de développer davantage les infrastructures. Il s’agit  notamment des infrastructures de connectivité qui constituent un levier essentiel de l’intégration.

Quant à la seconde, axée sur le digital en tant que levier de croissance en Afrique et la contribution des jeunes startuppers africains, elle a débouché sur un appel au soutien accru des pouvoirs publics pour créer des champions régionaux ainsi qu’une meilleure synergie avec le secteur privé dans une démarche inclusive public-privé.

« Les thématiques abordées par notre forum, Intégration africaine est-ouest, entrepreneuriat digital et jeunesse, entrepreneuriat féminin ont été incarnées par des success story exemplaires qui montrent le chemin, et démontrent les capacités d’innovation, de combativité, de résilience, que recèle notre continent », a précisé Mohammed El Kettani .

Il a souligné que la nouveauté annoncée lors de la cinquième édition du forum, le panel « Stand up for african women entrepreneurs » a répondu aux défis qui se posent aux  entrepreneures africaines afin de fédérer les énergies et soutenir l’entrepeneuriat de ces femmes.

Parallèlement aux plénières, s’est tenu le « Marché de l’investissement » ayant permis, comme lors des précédentes éditions, à huit pays africains, à savoir la Sierra Leone (invité d’honneur), le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, le Mali et le Rwanda de présenter leurs plans nationaux de développement ainsi que les opportunités d’investissement dans les secteurs-clés et à forte croissance pour atteindre leurs objectifs de développement.

Encourager les jeunes à l’esprit d’entreprise

Conformément à sa vocation d’encourager les jeunes africains porteurs de projets à l’esprit d’entreprise, la Fondation Al Mada, partenaire du club Afrique développement d’Attijariwafa, a récompensé, dans le cadre des « Trophées jeunes entrepreneurs », trois jeunes entreprises sur les neuf nominées.

Afin de les aider à mieux asseoir leurs initiatives, ces gagnants bénéficieront respectivement, pour le compte du Fonds Al Mada, d’un appui financier de vingt-cinq mille, cinquante mille et cent mille dirhams.

Renouvelant, par ailleurs, sa tradition de récompenser les entreprises les plus méritantes à travers les « Trophées de la Coopération sud-sud », trois prix ont également été décernés à trois entreprises pour leur intégration et engagement au développement économique du continent. Il s’agit de la société égyptienne El Sewedy electric, la société Ebomaf du Burkina Faso et la société mauritanienne Infolog.

Pour  la participation de son pays en tant qu'invité d’honneur, le président de la Sierre Leone, Julius Maada-Bio, a, quant à lui, reçu un prix honorifique en reconnaissance de son leadership, de son engagement et de son soutien à la coopération Sud-Sud.

De notre envoyé, Guy-Gervais Kitina

Légendes et crédits photo : 

1-Une vue des panélistes lors du forum / Crédit photo Club Afrique développement 2- Des officiels à la cérémonie de clôture / Crédit photo Club Afrique développement 3- Remise des Trophées des jeunes entreprises, le 15 mars, à Casablanca/ Crédit photo Club Afrique développement

Notification: 

Non