Intempéries à Pointe-Noire : plusieurs quartiers sous les eaux

Mercredi 5 Mars 2014 - 15:45

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Une forte pluie, qualifiée par certains de « scandaleuse », vient de s’abattre sur la ville océane dans la nuit de mardi 4 mars au mercredi 5 mars. Celle-ci a duré près de quatre heures et a occasionné dans la ville d’énormes dégâts matériels et des pertes en vies humaines

Le constat fait est qu’aucun arrondissement n’est totalement épargné, car par endroits des habitations et maisons entières se sont retrouvées au petit matin sous les eaux, surtout celles situées le long des rivières Bakadila et Tchinouka. Le pont de l’avenue Potignon dans le quartier Tchimbamba, par exemple, a été débordé par les eaux. On peut aussi pêle-mêle citer des quartiers tels que le quartier KM4, Saint-Pierre, une partie de l’OCH non loin du rond-point Château-d’eau, derrière le marché Tié-Tié, derrière l’école para-médicale Jean-Joseph-Loukabou, la zone située derrière le lycée Karl-Max et bien d'autres. Les populations ont pris d’assaut certaines places pour se réfugier, notamment le grand bâtiment à peine construit situé à l’arrêt KM4 sur l’avenue Marien-Ngouabi, sur le long de l’avenue de la Révolution et d’autres encore dans certaines familles d’accueil momentanées qui n’ont pas été touchées par les inondations.

Selon des témoins joints au téléphone, ce mercredi 5 mars aux environs de 13 heures, le bilan provisoire fait état de neuf décès, notamment deux personnes au quartier Agri-Congo dans le sixième arrondissement Ngoyo, quatre personnes au quartier KM4, dans le premier arrondissement Lumumba, deux personnes au quartier Mpaka-X-OR  dans le troisième arrondissement Tié-Tié, et une personne au quartier Joie-du-Congo dans le premier arrondissement Lumumba.

On note des plaintes et grincements de dents des populations de ces quartiers touchés par le sinistre. Interrogées sur ce qui est arrivé, bon nombre de ces personnes souhaitent des opérations d’envergure pour le curage des rivières qui traversent de part en part la ville océane. Le constat sur le terrain montre aussi que certaines rivières présentent des lits très réduits parce que les populations construisent trop près des berges, en gagnant parfois sur le lit naturel des cours d’eau, et d’autre part les rivières elles-mêmes sont utilisées comme dépotoirs et s’ensablent tout le temps. Ainsi, il est noté que certaines normes de construction et d’occupation de l’espace ne sont pas respectées. Avec le phénomène du changement climatique, il faut redouter que ce phénomène ne prenne de l’ampleur et devienne de plus en plus dramatique.

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photos : Une avenue et une rue sous les eaux dans la ville de Pointe-Noire. (© Adiac)