Interconnexion fibre optique Congo-Gabon : les entreprises soumissionnaires édifiées sur le projet et le dossier à fournir

Mardi 8 Avril 2014 - 14:32

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Dans l’optique de recevoir la meilleure réponse possible à l’appel d’offres concernant le projet Central African Backbone Communication Infrastructure and Technology Congo (CAB CIT-CG) de construction du réseau d’interconnexion frontalier en fibre optique entre le Congo et le Gabon, une rencontre a été organisée le 4 avril à Pointe-Noire afin d’apporter des éclaircissements aux entreprises soumissionnaires à ce projet co-financé par le gouvernement congolais et la Banque mondiale

La rencontre a réuni une vingtaine d’entreprises auxquelles le projet a été présenté par Luc Missidimbazi, coordonnateur du projet CAB CIT CG, qui a précisé les aspects administratifs et techniques du dossier d’appel d’offres. La séance de questions-réponses a permis de répondre aux préoccupations exprimées à l’issue de la visite de terrain effectuée le 31 mars dernier par les acteurs dudit projet et ces entreprises ainsi que sur certains aspects du dossier d’appel d’offres. Outre cette rencontre, les échanges entre les responsables du projet et les entreprises se feront par écrit 28 jours avant la date butoir de dépôt de dossier d’appel d’offres fixée au 14 avril. La passation des marchés se fera selon les règles de la Banque mondiale.

Le démarrage des travaux du projet est prévu pour le mois de juin 2014. Le délai d’achèvement des travaux est fixé à 18 mois à partir de la date d’entrée en vigueur du contrat. « Le réseau doit être opérationnel à partir de janvier 2016. Deux principes sont à retenir : ce réseau ouvert a été adopté avec la Banque mondiale et le projet sera géré en mode partenariat public-privé. La gestion du réseau sera confiée à une structure privée sélectionnée après appel d’offres. Ce sera un opérateur neutre ou un groupement d’opérateurs locaux », a souligné le coordonnateur du projet.

L’objectif est de donner un accès à l’internet à coût raisonnable. Le réseau s’étendra de Pointe-Noire à Mbinda (frontière Congo-Gabon). Il longera le Chemin de fer Congo-océan (CFCO) et aura au total six liaisons, à savoir : Pointe-Noire, Dolisie, Mont Mbelo, Makabana, Mossendjo, Mbinda.

Le projet CAB CIT-CG vise à promouvoir les technologies de l’information et de la communication (TIC) et à accroître la connectivité du Congo à internet. D’envergure nationale et sous-régionale, il permettra le développement des échanges entre le Congo et le Gabon et une interconnexion des réseaux en fibre optique pour une meilleure intégration de la sous-région d’Afrique centrale. Au niveau du pays, il va permettre le développement des localités situées le long du réseau et contribuer à la modernisation du système opérationnel du CFCO.

Selon François Coutin, directeur général de cette entreprise, ce projet dont sa structure est partenaire, va permettre de passer du système de cantonnement, système fixe, à un système de cantonnement dynamique et virtuel. « Ce système permettra la création d’un système d’espacement virtuel permettant de faire circuler plusieurs trains dans le même sens », a-t-il indiqué. Le projet CAB CIT-CG va donc permettre au CFCO de se doter d’un nouveau système de signalisation très performant améliorant les conditions de production et d’exploitation. « Notre système actuel nous permet d’avoir 38 trains par jour et un seul train dans le même sens. Le nouveau système permettra d’avoir plus de 100 trains par jour et 2 ou 3 trains, voire 4 trains dans un sens », a expliqué Georges Olivier Itoua, directeur des télécommunications et signalisation du CFCO.

Support de transmission de la voix et des données, la fibre optique s’avère importante pour l’économie et le développement du pays et de l’Afrique centrale. « On attend de vous la meilleure offre. Donner le meilleur de vous-même pour doter le pays du meilleur réseau », a souhaité Luc Missidimbazi s’adressant aux entreprises. Et de poursuivre : « Nous avons estimé la main-d’œuvre de ce travail à 600 personnes. Ce projet doit être inclusif : les populations que vous avez vues tout au long du trajet doivent être associées ainsi que la main-d’œuvre locale et les entreprises locales. Il faut qu’on sente que c’est un projet mené avec l’appui de toutes les populations locales. »

Lucie Prisca Condhet

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Luc Missidimbanzi et Francois Coutin, au centre, pendant la réunion. Photo 2 : Une vue des représentants des entreprises. (© Adiac)