Internet : l’Afrique au pas du haut débit

Mercredi 17 Juin 2020 - 13:33

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L’Union africaine des télécommunications (UAT) et Ericsson se sont associés pour accélérer la croissance du numérique en Afrique. Ils vont promouvoir la gestion rationnelle du spectre et œuvrer afin de réduire le coût des technologies télécoms pour en faciliter le déploiement et l'accès sur le continent.

L’UAT, l’agence de l’Union africaine spécialisée dans la promotion et le développement des TIC sur le continent, a signé un protocole d’accord avec Ericsson le 15 juin 2020. A travers cette collaboration, l'UAT veut tirer parti de l’expertise de l’entreprise télécoms suédoise pour accélérer le déploiement du haut débit sur le continent et garantir un accès pour tous.

Pour John Omo, secrétaire général de l’UAT, la « collaboration avec Ericsson vise à connecter, à innover et à transformer le continent en une économie de la connaissance ». Lors de la cérémonie de signature de l’accord à Nairobi au Kenya, il a souligné qu’il est impératif que les économies du continent deviennent plus compétitives, plus agiles, plus ouvertes et plus innovantes afin de tirer parti des innovations en matière de TIC pour transformer les nations africaines en économies intelligentes.

A sa suite, Fadi Pharaon, le président d’Ericsson Moyen-Orient et Afrique, a expliqué que cette collaboration « sera axée sur les stratégies de gestion du spectre. En tirant parti de notre expérience mondiale en matière de gestion du spectre, nous visons à partager les meilleures pratiques mondiales qui garantiront une utilisation efficace des ressources rares et l’attribution de nouvelles fréquences. Cela apportera des avantages sociétaux qui permettront de créer une société plus connectée et fondée sur la connaissance en Afrique ».

La collaboration prend tout son sens au regard de l’adoption croissante du mobile et du haut débit en Afrique qui ira grandissant ces prochaines années. Dans son rapport « The Mobile Economy 2020 », l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie  estime que le taux de pénétration du smartphone qui était de 45 % sur le continent en 2018 atteindra 65 % en 2025. La technologie 2G qui représentait 46 % du réseau mobile en 2019 chutera à 12 % en 2025 au profit de la 3G (46 % en 2019) qui deviendra la technologie réseau la plus utilisée (58 % en 2025). La technologie 4G qui représentait 10 % du réseau mobile en 2019 grimpera à 27 % dans cinq ans. La 5G déjà présente sur le marché télécoms africain ne représentera que 3 % du réseau mobile en 2025. 

Josiane Mambou Loukoula

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