Interview. Dirami Nsadi Hekassoukini présente « L’homme zéro, Mondes chaotiques »

Jeudi 21 Mai 2020 - 17:30

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Dirami Nsadi Hekassoukini est natif du Congo-Brazzaville. Membre de plusieurs associations nationales et internationales et conférencier sur des sujets liés au développement durable, il vient de signer « L’homme zéro, Mondes chaotiques », roman de 256 pages publié aux éditions Le Lys Bleu de Paris. Il nous en parle dans cet entretien.

Les Dépêches du Bassin du Congo : Parlez-nous un peu de votre parcours d’écrivain ?

Dirami Nsadi Hekassoukini : « L’homme zéro, Mondes chaotiques » est mon premier ouvrage littéraire qui vient de paraître aux éditions le Lys Bleu de Paris, en France. Cependant, je tiens à vous signaler que dans le domaine des sciences sociales et politiques, je suis co-auteur d’un ouvrage écrit en indonésien  intitulé « Asia-Pasifik : Konflik, Kerjama-Sama dan Relasi AntarKawasan », publié en 2015 aux éditions Universitas Katolik Parahyangan dan Yayasan Pustaka Obor Indonesia, ouvrage traduisible par « Asie-Pacifique : Conflits, Coopération et Relations interrégionales ».

L.D.B.C : De quoi s’agit-il dans le roman « L’homme zéro, Mondes chaotiques » ?

D. N. H. : « L’homme zéro » est un rappel à l’homme de ce qu’il doit être et de ce qu’il est dans nos différentes sociétés au delà des étiquettes qu’on se donne. L’ouvrage crache la pure vérité qui soit sur ce qu’est réellement l’espèce humaine. L’homme quel qu’il soit est un homme zéro dans sa conscience. On le reconnaît quand on est confronté à des situations qui nous dépassent.

L’ouvrage expose tous les personnages, riches ou pauvres, aux situations qui font d’eux de véritables hommes nuls en nous rappelant que point n’est besoin de faire souffrir les autres, ni d’être orgueilleux.  Le grand homme ou le superman que nous semblons faire miroiter aux autres n’est qu’un pur mensonge. On n’est rien, notre pouvoir est limité, notre temps est limité, tout est en fait limité. Le seul qui n’est pas limité est celui qui nous a créés et qui ne nous demande qu’à faire du bien. Que celui qui n’est pas un homme zéro ou qui n’a jamais été un homme zéro devant une situation quelconque me contredise.

Le sous-titre « Mondes chaotiques » renvoie à une pluralité d’univers où règnent le dérèglement, le désordre et l’anarchie accompagnés de tous les autres maux qui minent le rêve de la construction des sociétés justes et fraternelles.

Ne dit-on pas que vanité des vanités, tout est vanité et poursuite du vent ? C’est dans ce sens que tout homme doit être habité par l’humilité qui est une vertu cardinale accompagnant l’amour du prochain, le respect de l’autre, la tolérance, le dialogue et le vivre-ensemble, constitutifs d’une société où il fait beau vivre. L’ouvrage tombe à point nommé à l’heure ou l’impuissance et la nullité de l’homme sont dévoilées par la menace du coronavirus.

L.D.B.C. : Avez-vous un mot à dire par rapport au spectre du coronavirus ?

A l’heure où l’humanité tout entière est en guerre contre la pandémie de la Covid-19, à l’heure où les relations internationales sont bousculées par ce virus qui décime des milliers de personnes, le bon sens et l’humilité voudraient que je m’incline devant la mémoire des citoyens du monde qui décèdent des suites dudit virus tout en lançant un appel à ceux et celles qui tiennent encore débout de respecter les mesures édictées par l’OMS et nos gouvernements respectifs. En cette période si sombre de notre histoire, comparable à une guerre mondiale mettant en scène les acteurs auxquels nous ne sommes pas habitués : le monde entier contre le coronavirus, vous parler de moi me paraît sans importance devant tant de souffrances, tant de doutes que nous impose notre ennemi mondial commun. Le coronavirus va passer et j’ose croire que le temps de l’humilité et de la responsabilité verra le jour en gardant à l’esprit le fait selon lequel nous sommes tous des hommes zéros et nous devons nous aimer les uns les autres, afin de construire un monde meilleur. Tout en remerciant le journal « les Dépêches de Brazzaville » pour m’avoir donné l’occasion de m’exprimer, j’exhorte les pays du monde en général et le Congo en particulier à s’impliquer davantage dans la gestion de la pandémie.    

Propos recueillis par Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

L'écrivain Dirami Nsadi

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