Interview : Noëlla Budjamabe : « Je voulais juste faire différent »

Samedi 1 Août 2015 - 23:00

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Présente à la dernière édition de Kinshasa fashion week (KFW) sous le label Les griffes de Moseka, la styliste, modéliste et mannequin Noëlla Budjamabe en était à sa deuxième participation à l’événement mode où elle a séduit le public avec une présentation particulière de sa collection le samedi 25 juillet. Jusque là, on savait que mode rimait avec musique mais pas que les mannequins pouvaient défiler et exhiber des pas de danse en gardant fière allure.

Le mannequin portant le coup de cœur de Noëlla en train de danserLes Dépêches de Brazzaville (LDB): Vos mannequins ont créé la sensation, entre autres, à cause des pas de danse qu’ils ont exhibé. L’idée était de vous  ?

Noëlla Budjamabe (NB) : Oui. Je voulais juste faire différent. Apporter une autre touche à ma présentation et j’ai pensé que quelques pas de danse pourraient faire l’affaire et ça  marché.

LDB : A quoi rimait le contraste entre les tenues noir et blanc et les colliers très colorés ?

NB : Je voulais un mélange de noir et de blanc qui soit beau au départ. Et, pour coller à mon thème African Black and White, j’ai assorti les tenues avec des colliers de couleurs vives, question de montrer que l’Afrique est faite de couleurs, de belles choses qui font rêver.

LDB : Avez-vous eu des retombées positives de la première Fashion Week  ?

NB : Oui. Cela a quand même contribué à ma notoriété. Et, déjà le fait de participer à la Fashion Week signifie que l’on a de quoi se faire prévaloir. Etre sélectionnée est déjà parlant, cela veut dire que l’on compte parmi les meilleurs. Voilà ce qui explique d’ailleurs cette seconde participation à l’événement.

LDB : Participer à la Fashion Week requiert combien de  temps de préparation  ?

NB : Il faut trois mois, mais cela est fonction du nombre de tenues à présenter. Pour cette fois, j’ai travaillé en deux mois.Un modèle de Noëlla exhibant des pas de la danse Kata fumbwa

LDB : Une tenue qui vous a demandé beaucoup de créativité  ?

NB : Le bustier assserti de pierres, il y en avait beaucoup ainsi que sa jupe faite de billets autour. Les pierres à poser soigneusement sur le tissu ont exigé un bon moment de travail et d’attention.

LDB : Votre coup de cœur personnel  ?

NB : La petite robe avec un petit chapeau noir avec des gants noirs assortis, c’est d’ailleurs la dernière que j’ai faite. Ce mannequin-là n’avait pas de tenue, je n’en avais prévu que neuf et il en fallait dix. Donc, celle-là, je l’ai faite quasiment en dernière minute.

LDB : Dans votre univers de la mode y a-t-il aussi de la place pour les accessoires de mode ?

Sortie de Noëlla avec ses mannequins NB : Oui, les accessoiristes existent. Personnellement, je réalise également des accessoires de mode. Il y a certains  bijoux notamment vus sur mes mannequins que j’ai confectionné, à l’instar des pochettes, boucles d’oreilles et bracelets.

LDB : La plupart des mannequins n’étaient pas professionnels, c’était un challenge pour vous  ?

NB : Oui, nous avons eu du mal notamment par rapport aux mensurations. Il y en avait de très fines mais il faut dire que le coaching dont elles ont bénéficié a été efficace. Elles ont fini par faire l’affaire. Nous ne pouvions pas emmener des mannequins extérieurs, le casting a été fait en interne et nous devions faire avec.

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le mannequin portant le coup de cœur de Noëlla en train de danser Photo 2 : Un modèle de Noëlla exhibant des pas de la danse Kata fumbwa Photo 3 : Sortie de Noëlla avec ses mannequins

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