Investiture : Denis Sassou N’Guesso place son nouveau mandat sous le signe de la rupture

Samedi 16 Avril 2016 - 18:45

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Dans le discours prononcé le 16 avril, à l’occasion de son investiture, le président de la République Denis Sassou N’Guesso a pris l’engagement de rompre avec les vieux vices qui freinent le développement du pays. Il a  proposé  à cet effet aux Congolais un nouveau pacte social.  

« A compter d’aujourd’hui et pour toujours, nous devons conforter en nous, dans notre société, en chaque Congolaise, en chaque Congolais, un nouvel état d’esprit. A compter d’aujourd’hui, de la base au sommet de l’Etat, du citoyen au responsable politique ou administratif, du fonctionnaire au ministre, adoptons une seule manière d’être et d’agir, une seule manière de servir l’Etat, la République et la nation », a-t-il déclaré.

Le président de la République a invité, par ailleurs, les Congolais à créer la rupture avec les mentalités déviantes et les comportements pervers du passé, à savoir : la paresse, le laxisme, l’irresponsabilité, l’inconscience, la corruption, la fraude, la concussion, l’ethnocentrisme ou  l’instinct grégaire, le népotisme et la tendance à la gabegie.

« A compter d’aujourd’hui, renouons tous avec l’esprit du travail, de la rigueur, de la discipline, de la responsabilité, de la probité, de l’unité nationale, du respect de la chose publique et de l’amour de la patrie. A la rentrée scolaire prochaine, ces valeurs qui procèdent de l’éthique républicaine seront enseignées dans toutes les écoles de la République », a dit le chef de l’Etat.

En outre, le président de la République s’est engagé à apporter des solutions idoines aux problèmes de la jeunesse congolaise. « La jeunesse congolaise est préoccupée par son sort. Elle s’inquiète de son avenir. Je l’entends. Nous l’entendons. Elle demande qu’à être écoutée. Elle mérite d’être mieux écoutée, sans paternalisme, sans mépris, sans arrogance. Elle demande à être associée à la recherche des solutions aux problèmes de la nation, surtout ceux qui la concernent directement. Elle demande, par exemple, que les questions de l’emploi, de la formation qualifiante, de l’adéquation entre la formation et l’emploi soient traitées avec elle. C’est ce que nous ferons. Je m’y engage », a-t-il déclaré.

Ce quinquennat, a dit Denis Sassou N’Guesso, est également celui de l’économie. Je le réaffirme, a-t-il insisté. Tous nos efforts, a-t-il renchéri, tendront à consolider l’économie nationale de sorte qu’elle soit profondément diversifiée, dynamique, florissante et surtout créatrice d’emplois décents par milliers.

« Nous travaillerons à éradiquer le chômage, celui des jeunes principalement. Nous travaillerons à produire pour satisfaire l’essentiel de nos besoins de consommation : nos besoins en aliments, en eau potable, en électricité, en service de santé et d’éducation, en service aux personnes physiques et aux administrations. Nous travaillerons tant et plus à fortifier notre économie parce que le salut de la nation congolaise en dépend », a précisé Denis Sassou N’Guesso.

Le chef de l’Etat a clairement indiqué qu’il est le président de tous les Congolais. Le temps des joutes électorales, a-t-il précisé, est désormais derrière nous. « L’élection a eu lieu. Une nouvelle ère  commence. Elle doit être une ère de paix et de concorde. Aujourd’hui, nous ne célébrons pas la victoire d’un heureux élu sur d’autres, encore moins le triomphe d’un parti politique sur d’autres. Nous célébrons la victoire de la démocratie, la victoire du Congo. A ce titre, je vous invite à assembler nos mains, à mutualiser nos énergies afin qu’ensemble, dans la tolérance et l’unité, nous nous engagions, résolument, dans la marche déterminée vers le développement de notre chère nation », a-t-il dit.

     

Roger Ngombé

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