Italie : les ministres européens de l’Intérieur en réunion sur l’immigration

Lundi 20 Mars 2017 - 18:22

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Stabiliser la situation politique libyenne et contrer les flux migratoires sont quelques-uns des objectifs de la rencontre.

Couper ‘la route de Libye’ aux milliers de migrants y transitant pour gagner la Méditerranée, et l’Italie : c’est le but de la rencontre des ministres européens de l’Intérieur ouverte lundi à Rome. Un an après l’accord avec la Turquie qui a permis de tarir les flux de migrants syriens notamment, les ministres européens sont à la recherche d’un plan similaire pour fermer le robinet à partir des côtes libyennes. Et cela d’autant que le verrou turc donne des signes inquiétants de rupture possible.

La situation urge, ont convenu les participants à cette rencontre qui s’est ouverte à l’Ecole supérieure de police de Rome : le premier ministre italien, Paolo Gentiloni ; son ministre de l’Intérieur Marco Minniti ; celui de l’Autriche, de la France, de l’Allemagne, de Malte, de Slovénie et de Suisse. Côté africain, les représentants d’Algérie, de Tunisie et de Libye ont fait le déplacement de Rome. Tout comme le Commissaire européen à l’Immigration, Dimitris Avramopoulos.

De Bruxelles, la Commissaire européenne aux Affaires étrangères, Federica Mogherini, a indiqué que le Quartet (Union Européenne, ONU, Ligue Arabe et Union africaine) va bientôt se réunir au siège de l’Union européenne. Elle a indiqué que la rencontre consistera en un prolongement des thèmes en discussion à Rome : stabilité politique en Libye et, in fine, arrêt des flux migratoires.

La situation migratoire continue de poser problème, particulièrement à l’Italie. Dimanche, les garde-côtes ont encore coordonné le secours de plus de 3.300 personnes au large de la Libye, qui devraient porter le nombre d'arrivées en Italie à près de 20.000 depuis le début de l'année, en forte augmentation par rapport aux années précédentes. Selon la presse, le gouvernement d’unité de Tripoli aurait demandé des radars, des embarcations, des hélicoptères ou encore des véhicules tout terrain, pour un total de 800 millions d'euros, pour contrôler ses frontières sud et ses eaux territoriales.

Lucien Mpama

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