Itie Afrique : les coordonnateurs nationaux plaident en faveur des pays frères

Samedi 8 Octobre 2016 - 16:45

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Les coordonnateurs nationaux de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) pour l’Afrique ont, à l’issue de leur 5e conférence tenue à Brazzaville du 5 au 7 octobre, formulé quelques recommandations à soumettre au conseil d’administration de l'itie internationale, prévue pour la fin de ce mois d’octobre.

Il s’agit de la poursuite du processus d’évaluation par le secrétariat international afin de permettre aux pays de se saisir des mesures correctives pour une deuxième validation avec succès.

En effet, parmi les six pays évalués sur les quinze, aucun n’a été déclaré conforme. Trois sont susceptibles d’être suspendus pour n’avoir pas accompli des progrès satisfaisants sur les exigences de sauvegarde.  Un d’entre eux pourrait même être radié, faute d’efforts.

« Les contreperformances des six pays évalués portent sur les exigences de sauvegarde, qui demandent que le gouvernement en s’engageant à l’Itie, associe les parties prenantes notamment les entreprises et la société civile dans sa mise en œuvre », a expliqué Kokou Didier Agbemadon, le coordonnateur national de l’Itie-Togo.

Or, « au Nigéria, la société civile ne participe pas assez, non pas parce que le gouvernement ne les intéresse pas mais plutôt à cause de l’inorganisation de cette classe. Donc nous pensons qu’on ne peut pas pénaliser ce pays à cause d’une société civile non organisée. Les cinq autres pays évalués ne sont pas du continent africain », a-t-il ajouté avant de souligner que "si le validateur indépendant confirmait l'évaluation du secrétariat international, la crainte de la suspension d'un grand nombre de pays risque de paralyser le processus de mise en oeuvre de l'Itie".

S’agissant de la propriété réelle, une nouvelle exigence de l’Itie impose la publication des listes des actionnaires qui sont dans la société. En vue de s’arrimer à cette exigence, les pays africains seraient en train d’élaborer une feuille de route qui prendra en compte les dispositions réglementaires et juridiques.

En outre, pour soutenir financièrement la mise en œuvre dudit processus au sein du continent, des correspondants nationaux se sont engagés à mener un plaidoyer auprès des Etats, organisations sous régionales, entreprises nationales et privées.

Dans le cadre de l'appui aux pays africains, les coordonnateurs nationaux envisagent d'effectuer des missions d'appui au Mozambique par exemple, pour raviver sa participation  aux rencontres des coordonnateurs nationaux. en Guinnée Equatoriale, ils s'y rendont pour assister ce pays à surmonter les derniers obstacles dans sa voie vers sa candidature à l'Itie.

Rappelons que l’Itie a pour objectif de renforcer la bonne gouvernance en améliorant la transparence et la responsabilité dans le secteur des industries extractives à travers la collecte, la vérification, la conciliation et la publication de tous les paiements effectués par les entreprises publiques et privées au compte de l’Etat. Sa mise en œuvre permet d’améliorer le climat d’investissement.

Mboussa Gassia Lopelle

Légendes et crédits photo : 

Les coordonnateurs nationaux de l'Itie Afrique, lors de la 5e conférence

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