Jacques-Opangault : l’eau potable demeure un luxe pour la population

Jeudi 20 Décembre 2018 - 21:15

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Les deux forages installés par l’Etat dans le quartier situé dans le 8e arrondissement de Brazzaville, Djiri, ne répondent pas aux besoins de plus de cinq mille habitants.

Les habitants de Jacques-Opangault sont obligés de recourir à l’eau de la source ou des puits, impropres à la consommation. Face à ce calvaire, ils  lancent un cri d’alarme aux autorités publiques et aux ONG pour leur porter assistance, en installant d’autres forages en vue de soulager leur peine.

Dans ce quartier, le problème de l’eau potable est un véritable casse-tête. Les habitants vivent dans une angoisse quotidienne pour acquérir ce précieux liquide, obligés de parcourir de longs trajets.

En effet, seuls deux forages installés par l’Etat à travers son programme « Eau pour tous » approvisionnent tout le quartier. Malheureusement, ils n’arrivent pas à couvrir les besoins de la populations pour un quartier qui compte plus de cinq mille habitants. Selon les témoignages recueillis sur place, la distribution de l’eau dans ces forages n’est pas régulière ; elle se fait en tenant compte des horaires établis, le matin de 5h 00 à 12h 00 et l’après-midi de 15h 00 à 18h00, à l’image des horaires de visite à l’hôpital. D’autres, par contre, pour se procurer de l’eau potable du robinet sont obligés d’acheminer les bidons vers d’autres quartiers tels que Mikalou où l’eau coule régulièrement des robinets de la Congolaise des eaux.

Une situation qui n’arrange guère une bonne partie de la population, comme l’a indiqué Sophie Bouanga, habitante du quartier. « La manière dont on distribue de l’eau ici ne nous enchante pas. Cela doit être permanent pour permettre à toute la population d’y avoir accès. Compte tenu des horaires de distribution, nous sommes parfois obligés de payer ceux qui sont sur place pour qu’ils nous remplissent les bidons », a-t-elle témoigné.

Ainsi, pour contourner la difficulté, la moitié des ménages de ce quartier recourt à l’eau des sources et des puits, impropre à la consommation. « Nous utilisons pour la plupart du temps cette eau, parce que nous n’avons que celle-là comme eau. Nous sommes contraints de l’utiliser pour tous nos besoins, notamment faire la cuisine, la vaisselle, la lessive, voire pour consommer. Ici, nous vivons comme ceux qui sont au village », a déclaré un habitant du quartier.

 

Dimi Cissé

Légendes et crédits photo : 

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