Johnny Hallyday était un « pan de notre mémoire »

Samedi 9 Décembre 2017 - 9:55

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Pour tous, c'était simplement "Johnny": l'incarnation du rock français. Sa voix puissante a traversé les modes, au-delà des territoires. En Afrique, des hommages au rockeur français se sont multipliés tant, le chanteur avait également marqué les mémoires culturelles et affectives de nombreuses familles dont plusieurs personnalités à Abidjan ou Kinshasa. Morceaux choisis d’hommage d’artistes africains.

 

Le chanteur ivoirien Alpha Blondy : « C'est un vieux complice qui vient de terminer sa mission sur terre. Johnny est un pan de notre mémoire culturelle pour les gens de ma génération. La chanson que j'ai beaucoup aimée est son duo avec Sylvie Vartan "J'ai un problème." Cela nous aidait à draguer les filles », a affirmé le chanteur ivoirien âgé de 64 ans. Puis d’ajouter:  « Johnny Hallyday a donné plusieurs concerts en Côte d'Ivoire où il compte beaucoup de fans dont beaucoup de membres du gouvernement actuel ! »

 

Le rappeur franco-congolais Passi avait enregistré "Le temps passe" en 2005 avec Johnny Hallyday : « À l’époque, j’étais sur un projet dans lequel je mélangeais des artistes de rap et des artistes de rock. Avec mes complices, Doc Gynéco et Stomy Bugsy, on avait croisé Johnny sur des télés, on lui a proposé de faire ce duo. Et c’est Johnny qui a accepté, plus que les maisons de disques, c’est vraiment lui. C’est un titre que beaucoup de gens aiment et que j’ai pris plaisir à produire et réaliser. Finalement, Johnny l’a mis dans son album "Ma Vérité". On a fait un très joli clip que Johnny, lui-même, a fait rentrer sur TF1. Il tenait vraiment à ce titre et l’a soutenu. Il était sur le tournage du clip. On me disait quand Johnny vient, on tourne vite car il peut partir au bout de deux heures, il a plein de choses à faire... Au final, il est venu de 8 heures du matin à 22 heures, il a été disponible. Je me suis bien entendu avec lui, j’ai découvert le père, le bonhomme et pas forcément la grande star », a-t-il confié au parisien.

L’artiste congolais Koffi Olomidé, pour qui la star française était une véritable idole a indiqué sur les réseaux sociaux : « Je pleure comme un bébé depuis 4h du matin. Les mots musique, chanteur, idole, et charisme n'auront plus tout à fait le même sens à la suite du décès de Johnny Hallyday... La chanson a perdu son Dieu. Va en paix mon Idole. » À noter que le chanteur, qui a accompagné des générations de francophones dans le monde, vendant environ 100 millions de disques en près de 60 ans de carrière, est décédé mercredi à 74 ans d'un cancer du poumon.

Aujourd'hui, un "hommage populaire" exceptionnel et rock'n roll lui sera rendu, avec une foule d'admirateurs attendus sur l'avenue des Champs-Élysées et un défilé de centaines de motards, avant une messe en l'église de la Madeleine à Paris. Il sera inhumé dans l'intimité lundi sur l'île antillaise de Saint-Barthélemy, où il possédait une propriété.

Dona Elikia

Légendes et crédits photo : 

Johnny Hallyday à Kinshasa entouré des journalistes congolais dont Benoit Lukunku à gauche; CP: DR

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